A Paris, le CAC 40 gagne 0,32% à 5.294,58 points vers 10h55 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,5% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,06%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,41% et le Stoxx 600 de 0,32%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,5% à 0,6% après le repli de mercredi (-0,9% pour le Dow Jones, -0,55% pour le Standard & Poor's 500).

Les places asiatiques, elles, ont fini la journée dans le rouge et l'indice mondial MSCI abandonne 0,09%.

La prudence des marchés actions s'explique en premier lieu par la possibilité de frappes militaires occidentales en Syrie en représailles à l'attaque chimique présumée de samedi dernier à Douma, près de Damas.

Le ton offensif adopté mercredi par le président américain, Donald Trump, à l'adresse de la Russie sur Twitter a alarmé de nombreux observateurs, d'autant que les pays susceptibles de participer à une opération militaire contre le régime de Bachar al Assad multiplient les contacts et les réunions.

Mais dans son premier message du jour sur Twitter, Donald Trump a souligné qu'il n'avait "jamais dit quand une attaque contre la Syrie pourrait avoir lieu, peut-être bientôt, peut-être pas si tôt que ça". Une déclaration qui a permis aux marchés européens et aux "futures" américains, jusqu'alors quasi stables, de repartir de l'avant.

Le dossier des tensions commerciales reste lui aussi au premier rang des préoccupations. Deux jours après le discours jugé rassurant du président Xi Jinping, le ministère du Commerce à Pékin a réaffirmé que la Chine était prête à répliquer à de nouvelles mesures américaines.

CARREFOUR EN NET RECUL

Sur le marché des emprunts d'Etat, le message de Donald Trump a favorisé la remontée des rendements, qui restaient auparavant proches de leurs plus bas de deux semaines.

Le dix ans allemand s'affiche ainsi à 0,516% et son équivalent américain à 2,7973%, après être tombé mercredi à 2,755%.

Sur le marché des changes, le dollar regagne un peu de terrain (+0,19%) face à un panier de devises de référence mais reste proche du plus bas de deux semaines touché mercredi.

L'euro se traite autour de 1,2340 dollar mais il pourrait réagir au compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) attendu à 11h30 GMT. Le document pourrait alimenter le débat sur la fin des achats d'actifs et le relèvement à venir des taux d'intérêt.

Aux valeurs, Volkswagen (+2,60%) enregistre la plus forte hausse de l'EuroStoxx 50 après l'annonce d'une alliance dans les poids lourds avec le japonais Hino, filiale de Toyota.

A Paris, TechnipFMC prend 4,73%, la plus forte hausse du CAC, après le relèvement de la recommandation de Goldman Sachs, passé à l'achat. Le titre avait déjà pris 5,57% mercredi.

Le groupe franco-américain surperforme ainsi un secteur du pétrole et du gaz pourtant favorisé par la vigueur des cours des hydrocarbures: le prix du baril de Brent, en dépit d'un léger repli, reste proche du pic atteint mercredi à 73,09 dollars.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, le groupe pharmaceutique britannique Shire prend 2,7% après les informations de Reuters selon lesquelles le japonais Takeda discute avec des banques du financement d'une offre éventuelle qui pourrait dépasser 40 milliards de dollars (32,6 milliards d'euros).

A la baisse, Carrefour chute de 4,52%, au plus bas depuis août 2012, après un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes, qui fait craindre une dégradation de la rentabilité.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand