À Paris, le CAC 40 gagne 0,4% à 4.516,99 points vers 07h50 GMT après avoir hésité entre hausse et baisse dans les premiers échanges. A Londres, le FTSE 100 prend 0,16% et à Francfort, le Dax avance de 0,63%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,54%, le FTSEurofirst 300 de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,48%.

Si le bilan de la pandémie de coronavirus continue de s'alourdir dans le monde, les hospitalisations et les décès ralentissent dans plusieurs pays et régions parmi les plus touchés, parmi lesquels la France, l'Italie et l'Etat de New York.

Parallèlement, l'Allemagne rouvre à partir de ce lundi une partie de ses commerces, la France a confirmé dimanche préparer une reprise partielle de l'activité pour le 11 mai et le Congrès américain semble se rapprocher d'un compromis sur l'aide aux petites et moyennes entreprises, même si les modalités de la levée des confinements alimentent les tensions entre la Maison blanche et les gouverneurs de plusieurs Etats.

Pour les investisseurs, les préoccupations immédiates portent surtout sur l'impact de la pandémie et des mesures de confinement sur les comptes des entreprises, avec la multiplication à partir de ce lundi des publications de résultats, qui devraient marquer un net repli des bénéfices au premier trimestre et s'accompagner de prévisions sombres pour le deuxième.

Autre facteur défavorable: la rechute des cours du pétrole, au plus bas depuis plus de 20 ans pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).

"Les investisseurs semblent conserver leur perspective d'un retour à la croissance au troisième trimestre 2020 mais les risques, au-delà de la saison des résultats des entreprises, sur le marché du pétrole et sur le décalage de la réouverture de l'économie américaine, pourraient mettre à mal la poursuite de la tendance haussière à moyen terme", estime Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

PÉTROLE

Le marché pétrolier poursuit sa baisse, un mouvement relativement contenu pour le Brent mais beaucoup plus spectaculaire pour le WTI, qui souffre de la crainte d'une saturation des capacités de stockage aux Etats-Unis.

Le cours du baril de WTI s'effondre ainsi de 18,99% à 14,80 dollars, au plus bas depuis 1999, alors que le Brent abandonne 2,42% à 27,40 dollars le baril.

VALEURS

Si les secteurs de l'assurance (+1,28%), de la santé (+1,12%) et même des transports et du tourisme (+0,77%) sont bien orientés, ceux des matières premières (-0,97%) et de la construction (-0,31%) évoluent dans le rouge.

A Paris, Total (-0,85%) et TechnipFMC (-2,82%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC.

A la hausse, Vivendi prend 3,78% après un chiffre d'affaires solide au premier trimestre et Philips s'adjuge 4,67% après des prévisions 2020 supérieures au consensus.

Fnac Darty gagne 7,91% après avoir souscrit un emprunt de 500 millions d'euros garanti par l'Etat français, éloignant ainsi le risques de difficultés financières liées à la fermeture de la plupart de ses magasins.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, la prudence l'a emporté avant les résultats et l'annonce d'une chute de près de 12% sur un an des exportations japonaise en mars (-16% vers les Etats-Unis) et l'indice Nikkei a fini la journée sur une baisse de 1,15%.

A Shanghaï, le SSE Composite a pris 0,5%, profitant de l'annonce d'une nouvelle réduction de 20 points de base du taux préférentiel de prêt à un an de la Banque populaire de Chine, à 3,85%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains suggèrent pour l'instant une ouverture en repli à l'orée de l'une des semaines les plus chargées du trimestre en publications de résultats.

Vendredi, la Bourse de New York a fini la semaine par une séance de nette progression au lendemain de la présentation par Donald Trump de son plan de redémarrage progressif de l'économie américaine.

L'indice Dow Jones a gagné 2,99% à 24.242,49 points, le S&P-500 2,68% à 2.874,56 et le Nasdaq Composite 1,38% à 8.650,14.

Sur la semaine écoulée, le Dow a pris 2,2%, le S&P-500 3% et le Nasdaq 6,1%. Ce dernier affiche sa plus forte progression sur deux semaines depuis 2001.

TAUX

Les rendements obligataires de référence européens sont pratiquement inchangés, à -0,474% pour le Bund allemand à dix ans et 0,04% pour son équivalent français, tandis que le dix ans américain recule de deux points de base environ à 0,6384%.

Les rendements italiens sont quant à eux repartis à la hausse, un mouvement lié aux incertitudes sur la politique européenne de gestion de la crise à l'approche du Conseil européen de jeudi.

CHANGES

Le dollar profite lui aussi du climat général incitant à la prudence: l'indice mesurant ses fluctuations face à un panier de référence progresse de 0,16% et l'euro revient autour de 1,0850.

La baisse du pétrole pénalise par ailleurs les monnaies de plusieurs grands producteurs de brut, comme le dollar canadien ou la couronne norvégienne.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand