À Paris, le CAC 40 perd 0,14% à 5.309,41 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,33% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,22%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,13% et le Stoxx 600 de 0,14% tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,1%.

Alors que les Etats-Unis célèbrent leur fête nationale (Wall Street restera fermée ce mercredi pour l'occasion), Washington se prépare à appliquer vendredi des droits de douanes supplémentaires sur 34 milliards de dollars (29 milliards d'euros) de produits en provenance de Chine.

Et comme attendu, la République populaire n'entend pas rester sans réaction face à cette nouvelle offensive: dès minuit vendredi, des droits de douane s'appliqueront à l'entrée en Chine sur 34 milliards de dollars de produits américains, assure-t-on de source proche du dossier à Pékin.

Autre dossier préoccupant aux yeux de nombreux investisseurs: l'interdiction faite par la justice chinoise au groupe américain de semi-conducteurs Micron Technology de vendre 26 de ses produits sur le marché chinois, le premier du monde pour les mémoires informatiques. Micron est accusé d'avoir enfreint plusieurs brevets détenus par le taïwanais United Microelectronics (UMC).

Le titre Micron a chuté de 5,5% sur le Nasdaq mardi. En Europe, STMicroelectronics perd 2,35%, ASML 1,05%, Infineon 1,73%.

"Si Micron est en conflit avec le taïwanais United Microlectronics sur des questions de brevets, les investisseurs ont interprété cette décision de justice comme une réponse de la Chine au camouflet imposé par Washington à China Mobile", note Tangi Le Liboux, stratège d'Aurel BGC, en référence à la volonté de la Maison blanche de refuser l'entrée du premier opérateur mobile chinois sur le marché américain.

"L'affaire Micron relance les craintes d'une escalade des mesures protectionnistes."

L'indice Stoxx des hautes technologies recule de 0,89%.

LE YUAN SE STABILISE MAIS LES ACTIONS CHINOISES RECULENT ENCORE

Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, Altice Europe abandonne 3,37%. Plusieurs traders évoquent les propos du directeur général du groupe qui a indiqué que la filiale SFR, en difficultés, n'était pas à vendre.

A la hausse, le compartiment du pétrole et du gaz prend 0,19%, les cours du brut restant proches de leurs plus récents plus hauts après les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) montrant une baisse des stocks aux Etats-Unis.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'échange autour de 73,75 dollars le baril après avoir franchi mardi la barre des 75 dollars pour la première fois depuis fin 2014. Le Brent, lui, reste au-dessus des 77,50 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,06% face à un panier de devises de référence, au plus bas depuis huit jours. Le billet vert est pénalisé à la fois par la fermeture des marchés américains et par la prudence à la veille de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.

L'attention des cambistes reste focalisé sur le yuan après ses pertes des dernières semaines: les déclarations des autorités chinoises mardi visant à l'évidence à rassurer les marchés semblent pour l'instant faire leur effet puisque le yuan se stabilise face au dollar, autour de 6,60 alors qu'il avait enfoncé mardi le seuil de 6,70 pour la première fois depuis 1994.

Les marchés boursiers chinois, eux, restent toutefois orientés à la baisse: le SSE Composite de Shanghai a abandonné 0,94% et le CSI 300, qui regroupe les 300 principales capitalisations de Chine continentale, a reculé de 1,3%.

L'euro, lui, a effacé ses gains initiaux face au dollar pour revenir autour de 1,1650 après les chiffres définitifs de l'enquête PMI dans les services, ressortis en dessous des données "flash" en France mais un peu au-dessus pour l'ensemble de la zone euro.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand