Les principales Bourses européennes repartent lundi en début de séance, ignorant le repli des places asiatiques et tournant le dos au mouvement de correction observé la semaine dernière sur les valeurs technologiques à Wall Street.

À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,98% à 5.013,60 points vers 07h50 GMT. À Francfort, le Dax gagne 1,04% et à Londres, le FTSE progresse de 0,97%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,8%, le FTSEurofirst 300 de 0,74% et le Stoxx 600 de 0,94%.

Le relatif retour au calme observé vendredi en fin de séance à Wall Street et la fermeture de la Bourse de New York ce lundi pour la journée fériée du "Labor Day" devraient aider à apaiser la nervosité des marchés et remettre l'accent sur les indicateurs économiques après la nouvelle, mise de côté vendredi, de la baisse plus marquée qu'attendu du taux de chômage aux Etats-Unis en août.

En Allemagne, les investisseurs ont pris connaissance d'une hausse moins marquée que prévu de la production industrielle en juillet.

VALEURS EN EUROPE

La plus forte hausse du CAC 40 dans les premiers échanges à Paris est pour Renault, qui gagne 2,72% après une note élogieuse de JPMorgan et la nomination, vendredi, de Nicolas Maure au poste de vice-président exécutif qui aura la charge de superviser "le redressement" du groupe.

L'indice Stoxx de l'automobile en profite pour prendre 1,95%, la plus forte progresion sectorielle en Europe.

Safran gagne 2,47% après l'annonce de la nomination d'Olivier Andriès au poste de directeur auprès du directeur général du groupe, Philippe Petitcolin, auquel il succédera le 1er janvier prochain.

Dans le même secteur, Airbus gagne 2,16%.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a reculé de 0,5%, plombée notamment par le plongeon de SoftBank (-7,15%) après que des sources proches du dossier ont rapporté que le groupe avait investi massivement ces dernières semaines dans les valeurs technologiques américaines.

Les Bourses chinoises ont souffert davantage avec une baisse de 2,1% pour l'indice CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale, son repli le plus marqué depuis le 24 juillet, les investisseurs se débarrassant de titres aux valorisations jugées excessives.

L'action cotée à Shanghai du groupe Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), numéro un chinois des semi-conducteurs, a chuté de 11%, pénalisée par des craintes que le groupe soit ajouté à la liste noire commerciale des Etats-Unis.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse vendredi mais a réussi à effacer une partie de ses pertes au terme d'une séance à nouveau particulièrement difficile pour les poids lourds technologiques du Nasdaq, victimes d'inquiétudes sur leur possible survalorisation et sur la solidité de la reprise économique.

A la clôture, l'indice Dow Jones a cédé 0,56% à 28.133,31 points et le S&P-500 a perdu 0,81%, à 3.426,96 points. De son côté, le Nasdaq Composite a reculé de 1,27% à 11.313,13 points.

Les valeurs vedettes comme Apple, Microsoft, Amazon.com et Facebook ont été chahutées en séance mais ont limité les dégâts: Apple a fini pratiquement inchangé (+0,07%), Facebook a cédé 2,9%, Amazon 2,2% et Microsoft 1,4%.

Sur la semaine, le S&P-500 a perdu 2,31%, le Dow Jones a cédé 1,82% et le Nasdaq a lâché 3,27%.

CHANGES/TAUX

Le dollar gagne 0,17% face à un panier de devises de référence, favorisé notamment par le repli de la livre sterling (-0,51%) alors que les discussions entre Londres et Bruxelles sur leur relation post-Brexit sont toujours au point mort à quelques semaines de la date-butoir du 15 octobre.

L'euro est stable de son côté face au dollar, autour de 1,184, avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne prévue jeudi.

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à 10 ans prend deux points de base à -0,455% dans les premiers échanges en Europe.

PÉTROLE

Les cours du brut reculent de plus de 1% alors que l'Arabie Saoudite a procédé à la plus forte baisse mensuelle de ses prix en Asie en cinq mois.

Le baril de Brent cède 1,2% à 42,15 dollars et celui du brut léger américain (WTI) abandonne 1,4% à 39,23 dollars.

PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L'AGENDA DU 7 SEPTEMBRE

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal