À Paris, le CAC 40 gagne 0,35% à 5438,20 points à 08h05 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,53%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,36%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,39% et le Stoxx 600 de 0,34%.

La Bourse de Londres est quelque peu à la traîne, avec un gain de 0,12% pour le FTSE 100.

Les indices Stoxx des ressources de base et de l'automobile reprennent respectivement 0,97% et 0,69% au lendemain du net repli (-0,68% et -1,55%) subi en réaction à l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains et chinois.

Les cours des métaux de base sont en hausse à Londres, de 0,39% pour le cuivre et de 0,26% pour le nickel.

Le secteur bancaire, également sensible à l'évolution des tensions commerciales, progresse de 0,76%. Société générale (+1,78%), BNP Paribas (+1,06%) et Deutsche Bank (+1,09%) figurent parmi les plus fortes hausses de l'EuroStoxx 50.

En tête du Stoxx 600, le groupe irlandais de construction Kingspan bondit de plus de 8% après ses résultats semestriels supérieurs aux attentes.

Au terme de deux jours de discussions, les délégations américaine et chinoise réunies à Washington se sont séparées jeudi sans résultat concret, quelques heures après l'entrée en vigueur de droits de douane de 25% sur 16 milliards de dollars (13,8 milliards d'euros) de produits importés de Chine, une mesure immédiatement suivie d'une riposte équivalente de Pékin.

"Comme les Etats-Unis menacent de droits de 25% sur 200 milliards de dollars supplémentaires, c'est loin d'être terminé", commente Neil Wilson, de Markets.com. "La vraie question, c'est que fera la Chine dans ce cas-là ?"

Dans une interview accordée à Reuters, la première depuis son entrée en fonction en mars dernier, le ministre chinois des Finances, Liu Kun, a déclaré que Pékin continuerait de répliquer aux initiatives "déraisonnables" de Washington sur le front commercial mais il a assuré que ces répliques seraient aussi ciblées que possible pour éviter de nuire aux entreprises présentes en Chine.

Il a ajouté que les "frictions commerciales" entre les deux premières puissances économiques de la planète n'avaient eu qu'un faible impact sur l'économie chinoise.

POWELL ATTENDU SUR LES HAUSSES DE TAUX ET LE COMMERCE

Les marchés boursiers chinois ont terminé dans le vert et le SSE Composite de Shanghai, soutenu entre autres par les valeurs bancaires, affiche en clôture un gain de 0,18%. Sur la semaine, il progresse de 2,27%.

A Tokyo, le Nikkei, soutenu entre autres par la dépréciation du yen face au dollar, a pris 0,85% sur la journée et 1,49% sur la semaine.

Sur le marché des changes, le dollar est reparti à la baisse après son rebond de jeudi: l'indice mesurant son évolution face à un panier de devises de référence recule de 0,16%. L'euro se traite autour de 1,1565 dollar.

Les cambistes attendent à 14h00 GMT le discours que Jerome Powell doit prononcer à l'ouverture des débats de la conférence de Jackson Hole, dans le Wyoming, rendez-vous habituel des banquiers centraux et spécialistes des politiques monétaires du monde entier.

Ce discours sera d'autant plus suivi qu'aucun des principaux dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) ou de la Banque du Japon n'est présent cette année à Jackson Hole.

Les investisseurs seront principalement à l'affût d'indices sur les deux hausses supplémentaires de taux attendues d'ici la fin de l'année aux Etats-Unis et d'éventuels commentaires sur l'impact économique des tensions commerciales.

Dans l'actualité macroéconomique, la croissance allemande au deuxième trimestre a été confirmée à 0,5% par rapport aux trois mois précédents, et 2,3% sur un an en données brutes.

Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro reculent après cette confirmation de la bonne santé de la première économie de la zone euro: celui du Bund allemand à dix ans revient à 0,341%.

Aux Etats-Unis, on surveillera à 12h30 GMT les chiffres mensuels des commandes de biens durables, baromètre de l'investissement des entreprises.

Le marché pétrolier est reparti à la hausse, les craintes d'une diminution de l'offre liée aux sanctions américaines visant l'Iran l'emportant sur celle d'un impact défavorable des tensions commerciales sur la demande globale.

Le Brent se traite à plus de 75,30 dollars le baril, au plus haut depuis la mi-juillet.

(Édité par Benoît Van Ovestraeten)

par Marc Angrand