À Paris, le CAC 40 est en hausse de 0,33% à 5.483,55 points à 10h50 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,09% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,88%. L'indice européen FTSEurofirst 300 gagne 0,48%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,59% et le Stoxx 600 0,5%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,4% à 0,5%.

La Bourse de Milan progresse de 0,38% mais celle de Madrid surperforme largement les autres marchés européens avec un rebond de 1,77% pour l'indice Ibex 35, qui efface ainsi la quasi-totalité de ses pertes de la semaine dernière (-1,98%).

En Espagne comme en Italie, l'arrivée d'un nouveau chef de gouvernement éloigne ne serait-ce qu'à court terme le risque d'élections anticipées et surtout, dans le cas italien, celui d'une remise en cause de l'euro.

"Il est important de noter que le risque extrême que posent les problèmes de l'Italie n'est pas celui de la tenue d'un nouveau scrutin ou de l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement populiste, mais plutôt celui de voir l'Italie décider de sortir de l'Union européenne ou prendre des positions politiques qui se traduiraient par une explosion des déficits au point qu'elle pourrait difficilement rester dans l'UE", soulignent les économistes de Nomura.

"De ce point de vue, le risque extrême était faible après les élections en mars et il le reste aujourd'hui."

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement des BTP italiens à dix ans est retombé à 2,546%, son plus bas niveau depuis lundi dernier, et le deux ans est revenu à 0,727%, alors qu'il avait dépassé 2,7% au plus haut la semaine dernière.

L'écart de rendements à dix ans entre les titres allemands et italiens avoisine 210 points de base, contre plus de 310 points il y a moins d'une semaine.

Les rendements allemands et français profitent quant à eux d'une révision à la hausse de la possibilité d'un resserrement des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE): les marchés monétaires intègrent désormais une probabilité de 50% d'un relèvement d'ici juin 2019, contre 30% la semaine dernière.

LE COMMERCE SERA AU MENU DU G7 EN FIN DE SEMAINE

Sur le marché des changes, l'euro amplifie son rebond à 1,1724 dollar, en hausse de 0,55% face au billet vert. Ce dernier s'inscrit ainsi en repli de 0,42% face à un panier de devises de référence, le retour de la confiance dans la zone euro occultant l'effet positif des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis publiés vendredi.

Ceux-ci ont conforté le scénario d'une hausse de taux de la Réserve fédérale le 13 juin et relancé les spéculations sur la possibilité de quatre relèvements d'un quart de point du taux des "fed funds" en 2018.

Le regain d'appétit pour le risque se traduit par ailleurs par un bond de 1,16% de l'indice MSCI des marchés émergents.

L'actualité politique en zone euro et macroéconomique aux Etats-Unis relèguent ainsi au second plan les tensions commerciales internationales après l'entrée en vigueur vendredi de droits de douane américains sur les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis.

Le sujet est pourtant loin d'être clos: dimanche, la Chine a mis en garde Washington contre les conséquences qu'auraient de nouvelles mesures similaires.

Le commerce international devrait être l'un des principaux sujets de discussions au sommet annuel du G7 en fin de semaine au Canada, comme ce fut le cas ce week-end lors de la réunion des ministres des Finances.

Sur le marché pétrolier, les cours sont en net repli, de nouveau pénalisés par le niveau record de la production américaine et la possibilité d'une augmentation de l'offre de l'Opep et de la Russie.

AIR FRANCE-KLM EN TÊTE DU STOXX 600

Côté valeurs en Europe, la vedette du jour est Air France-KLM, qui prend 7,25%, la meilleure performance du Stoxx 600, en profitant de l'intérêt manifesté par le groupe hôtelier Accor pour la participation de 14,3% de l'Etat français au capital du groupe de transport aérien.

Accor cède en revanche 6,41%, la plus forte baisse du SBF 120 (+0,38%).

Autre secteur européen animé par l'actualité des fusions-acquisitions: celui des banques, dont l'indice Stoxx progresse de 0,92%. Les britanniques CYBG et Virgin Money gagnent respectivement 1,3% et 0,06% après le relèvement de l'offre d'achat de la première sur la seconde.

Dans la zone euro, Société générale (+2,09%) profite à la fois de l'annonce d'accords avec la justice américaine pour mettre fin à des litiges sur le Libor et le fonds souverain libyen et d'informations de presse selon lesquelles le groupe étudie la possibilité d'un rapprochement avec l'italien UniCredit (+0,75%).

Bayer prend 1,3% alors qu'il s'apprête à boucler le rachat de l'américain Monsanto, dont il prévoit déjà de faire disparaître le nom.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand