À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 0,78% (42,52 points) à 5.499,14 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,33% et à Francfort, le Dax a progressé de 1,04%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,85%, le FTSEurofirst 300 0,44% et le Stoxx 600 0,42%.

De hauts responsables américains et chinois doivent se retrouver jeudi et vendredi à Washington pour une nouvelle session de négociations sur les échanges commerciaux entre les deux premières économies du monde.

Selon l'agence de presse Bloomberg, la Chine reste disposée à conclure un accord commercial partiel avec les Etats-Unis malgré les sanctions récentes prises par Washington contre plusieurs entreprises chinoises. De son côté, le Financial Times écrit que Pékin a proposé d'augmenter ses achats de produits agricoles américains.

Ces informations entretiennent l'espoir d'éviter un nouveau blocage qui risquerait de déboucher dès le 15 octobre sur le relèvement des droits de douane américains sur 250 milliards de dollars de produits importés de Chine.

VALEURS

En Europe, les secteurs les plus exposés aux tensions commerciales ont tiré la tendance: l'indice Stoxx des hautes technologies a gagné 1,37%, celui de l'automobile 1,02%. Daimler (+1,94%) et ASML (+1,63%) figurent ainsi parmi les meilleures performances de l'EuroStoxx 50 sur la journée.

A la baisse, EDF a perdu 1,43% après l'annonce d'un nouveau surcoût de 1,5 milliard d'euros pour le chantier de l'EPR de Flamanville, un réacteur dont la mise en service est de nouveau repoussée.

Plastic Omnium a chuté de 8,86% après un avertissement sur sa marge opérationnelle 2019.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi en territoire positif: le Dow Jones gagnait 0,71%, le Standard & Poor's 500 0,86% et le Nasdaq Composite 0,83%.

Le S&P 500 a cédé 2% sur les deux premières séances de la semaine.

Les indicateurs économiques du jour aux Etats-Unis (postes à pourvoir, stocks des grossistes, taux du crédit immobilier) traduisent certes un ralentissement mais ne remettent pas en cause le scénario d'une conjoncture toujours "favorable" évoquée mardi par le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.

Wall Street attend à 18h00 GMT la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, à l'issue de laquelle la banque centrale avait annoncé une nouvelle baisse de taux.

CHANGES

L'espoir d'un compromis entre la Chine et les Etats-Unis permet au dollar de gagner du terrain face au yen (+0,33%) même si le billet vert reste orienté à la baisse face à un panier de référence de six autres grandes devises (-0,08%).

Plusieurs monnaies particulièrement sensibles aux tensions commerciales, comme le dollar australien s'apprécient elles aussi, tout comme le yuan chinois, qui prend autour de 0,3% sur le marché "offshore".

L'euro progresse face au dollar à 1,0975.

La livre sterling n'a que brièvement profité d'informations de presse selon lesquelles l'Union européenne serait prête à accorder une importante concession à Londres sur le sujet crucial de l'Irlande du Nord pour éviter un Brexit sans accord à la fin du mois: le démenti de Bruxelles l'a fait rapidement retomber.

TAUX

L'optimisme sur le commerce et le rebond des actions pénalisent les emprunts d'Etat, avec pour effet une vive remontée des rendements: celui du Bund allemand à dix ans prenait plus de quatre points en fin de séance à -0,55%, effaçant sa baisse de la veille, et ses équivalents français et néerlandais affichaient une hausse de trois à quatre points.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans, à 1,5734%, prend plus de trois points. Au-delà de l'impact de l'actualité sur le front du commerce, les rendements des bons du Trésor sont soutenus par les adjudications de la semaine (24 milliards de dollars à dix ans ce mercredi avant 16 milliards à 30 ans jeudi).

PÉTROLE

Les cours du pétrole reprennent près de 1%, portés eux aussi par l'actualité du commerce USA-Chine ainsi que par l'annonce du lancement d'une offensive militaire turque en Syrie, qui ravive les craintes de tension au Moyen-Orient avec des retombées possibles sur l'offre mondiale.

Le marché n'a que brièvement réduit ses gains en réaction à l'annonce par l'Energy Information Administration (EIA) américaine d'une hausse plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)