PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse à l'ouverture et les Bourses européennes progressent mardi à mi-séance dans l'attente de l'audition au Sénat américain du président de la Réserve fédérale dont les investisseurs espèrent des indications sur le calendrier de resserrement de la politique monétaire de la banque centrale et sur sa stratégie contre l'inflation.

Les futures sur indices new-yorkais signalent un gain d'environ 0,2% pour le Dow Jones, de 0,3% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,5% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,33% à 7.210,26 à 12h24 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,2% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,67%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 1%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,22% et le Stoxx 600 de 1,02%.

Le principal événement du jour sur les marchés en l'absence d'indicateur macroéconomique sera l'audition à 15h00 GMT du président de la Fed, Jerome Powell, devant la Commission bancaire du Sénat en vue de sa reconduction à la tête de l'institution.

Dans la déclaration rédigée à cette occasion, Jerome Powell s'est engagé à empêcher qu'une inflation plus élevée ne s'installe sans mentionner explicitement les projets de la Fed en matière de taux.

Cette audition aura lieu à la veille de la publication des données sur les prix à la consommation (CPI) américain, attendus en hausse à 7% sur un an en décembre, ce qui pourrait alimenter le débat sur les prochaines hausses de taux d'intérêt de la Fed.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur européen de la technologie reprend 2,11% après perdu près de 8% sur les sept dernières séances.

"Le rebond en séance du Nasdaq lundi apporte un certain soutien à court terme mais le positionnement des investisseurs dans le secteur technologique reste très fort, ce qui laisse présager d'autres sous-performances", a déclaré Graham Secker chez Morgan Stanley.

A l'opposé, TechnipFMC cède 6,85%, le groupe parapétrolier ayant annoncé son retrait prochain de la Bourse de Paris et la cession d'environ 5% du capital de Technip Energies. Ce dernier, qui va lui racheter 1,8 million de ses propres actions, prend 5,72%.

A Francfort, le spécialiste de la livraisons de repas Delivery Hero bondit de 5,15% après avoir annoncé qu'il devrait atteindre le seuil de rentabilité au second semestre et son concurrent HelloFresh prend 3,6% après l'annonce d'un programme de rachat d'actions pouvant atteindre 250 millions d'euros.

Aperam grimpe de 7,33% après la reprise de couverture de Deutsche Bank à "acheter" qui évoque une forte dynamique, les synergies potentielles issues du rachat d'un acteur du recyclage d'acier ELG, un excellent management et une hausse attendue des bénéfices.

En baisse, Carige chute de 11,23% après que son principal actionnaire a retenu BPER Banca (+0,94%) pour discuter d'une éventuelle cession de la banque en difficulté.

TAUX

Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans, qui a atteint lundi un pic de près de deux ans à 1,808%, cède plus de deux points de base à 1,7604%.

Son équivalent allemand est quasiment inchangé, autour de -0,043%, après être monté jusqu'à -0,025% la veille, un pic depuis mai 2019.

Le dix ans italien a atteint son plus haut niveau depuis juin 2020 à 1,388%, avant de revenir à 1,368%, en raison de la montée de l'incertitude politique en amont de la présidentielle en Italie.

CHANGES

L'"indice dollar", qui mesure les variations de la monnaie américaine face à un panier de référence, recule de 0,08%.

"Les marchés ont rapidement intégré le changement de position de la Fed avec trois hausses de taux en 2022. Les investisseurs attendent maintenant de nouveaux indices; si Powell donne le moindre signe d'un désir d'un resserrement monétaire encore plus agressif, qui pourrait entraîner une hausse des taux en mars plutôt qu'en juin et une diminution plus rapide de son bilan, alors nous pouvons nous attendre à une hausse du dollar, qui pourrait défier les sommets de novembre", a déclaré Ricardo Evangelista, analyste senior d'ActivTrades.

L'euro monte légèrement, à 1,1331 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse, soutenus par une offre restreinte et l'optimisme sur la demande mondiale malgré la pandémie de COVID-19: le baril de Brent gagne 1,42% à 82,02 dollars et le brut léger américain 1,5% à 79,4 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga