Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street en légère hausse.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,51% à 6.002,65 points vers 11h00 GMT après avoir inscrit un nouveau plus haut de plus de 12 ans à 6.016,98. À Francfort, le Dax prend 0,56% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,22%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,62%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,68% et le Stoxx 600 de 0,48%. Ce dernier évolue à moins de 0,3% de son record de lundi.

L'indice mondial MSCI, qui regroupe 49 marchés développés et émergents, a quant à lui inscrit un record à 561,31 points.

Les indices américains ont atteint de nouveaux plus hauts historiques jeudi après les propos de Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor de Donald Trump, assurant que l'accord partiel conclu avec Pékin serait signé début janvier.

Cette semaine, la dernière "complète" de l'année avant les pauses de Noël puis du Nouvel An, est donc dominée par un optimisme qui devrait se prolonger début 2020.

"Le sentiment de marché reste plus constructif qu'il ne l'était fin 2018 et la peur de rater la hausse ("Fear of Missing Out", FOMO) semble l'emporter sur la crainte de souffrir d'une répétition de la correction sévère observée l'an dernier", résument les stratèges de Barclays dans une note.

Dans l'immédiat, l'attention des investisseurs est de nouveau tournée vers Londres, où les députés élus la semaine dernière doivent se prononcer sur l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne conclu avec Bruxelles.

La séance à Wall Street sera animée par la dernière grosse série d'indicateurs américains de l'année, avec les chiffres définitifs de la croissance du troisième trimestre, ceux des revenus et dépenses des ménages et l'indice de confiance de l'université du Michigan.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les variations les plus notables du jour, le groupe italien d'électricité Enel gagne 2,34%, la meilleure performance de l'EuroStoxx 50, et permet à la Bourse de Milan (+0,92%) de surperformer les autres places européennes après le relèvement par Moody's de la perspective des notes de sa filiale latino-américaine.

A la baisse, Royal Dutch Shell perd 1,19% après l'annonce de 2,3 milliards de dollars de charges de dépréciation.

A Paris, l'action Orange (-0,04%) reste sans réaction marquée à la condamnation de l'ex-France Télécom pour harcèlement moral.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro varient peu et restent proches des récents plus hauts de six mois. Celui du Bund allemand à dix ans s'affiche à -0,231% contre -0,208% au plus haut la veille et son équivalent français à 0,074% après avoir atteint jeudi 0,091%, son plus haut niveau depuis le 18 juin.

Le dix ans américain prend plus de trois points de base avant les statistiques du jour, à 1,9417%.

CHANGES

Le dollar est bien orienté et l'indice qui mesure ses fluctuations face à un panier référence (+0,17%) se dirige vers une progression hebdomadaire de plus de 0,25% après trois semaines de baisse. L'euro revient autour de 1,11 dollar.

La livre sterling reste sous surveillance après ses fortes fluctuations des derniers jours. Si elle regagne un peu de terrain face au dollar comme face à l'euro, elle devrait accuser un recul de plus de 2% sur l'ensemble de la semaine, sa pire performance depuis l'été 2017 face à la monnaie unique.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en baisse sur la séance mais reste dans le vert sur l'ensemble de la semaine grâce au soulagement sur le commerce USA-Chine, qui a rassuré les investisseurs sur l'évolution de la demande. Le Brent abandonne 0,41% à 66,27 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,49% à 60,88 dollars.

(Marc Angrand)