À Paris, le CAC 40 perdait en clôture 0,25% (15,02 points) à 5894,03 points, sa première clôture sous 5.900 depuis le 11 novembre, après avoir cédé jusqu'à 0,83% en matinée.

A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,84% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,48%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,34%, le FTSEurofirst 300 0,39% et le Stoxx 600 0,41%.

Pékin a demandé aux Etats-Unis de cesser d'interférer dans ses affaires intérieures au lendemain de l'adoption à l'unanimité par les sénateurs américains d'un texte de soutien à la démocratie et aux droits de l'homme à Hong Kong.

Ce vote est intervenu quelques heures seulement après la menace de Donald Trump de relever encore les droits de douane sur des produits chinois en l'absence d'accord commercial entre Washington et Pékin. Mercredi, le président américain a assuré que les discussions entre les deux capitales se poursuivaient, sans plus de précision pour l'instant.

"Il y a une vraie crainte de voir la Chine, irritée (par le vote du Sénat américain), empêcher la résolution de négociations qui étaient déjà très difficiles", explique Rick Heckler, associé de Cherry Lane Investments.

Les investisseurs attendent par ailleurs, à 19h00 GMT, le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui pourrait nourrir les anticipations en matière d'évolution des taux d'intérêt au cours des prochains mois.

VALEURS

La plus forte baisse sectorielle du jour en Europe est pour le compartiment des transports et du tourisme, qui a cédé 1,21% avec le recul marqué des cours de plusieurs compagnies aériennes en réaction à la remontée des cours du pétrole.

Lufthansa a cédé 2,54%, Air France-KLM 2,46%.

Plus forte baisse du Stoxx 600, Kingfisher, maison mère des enseignes de bricolage Castorama et B&Q entre autres, a chuté de 7,09% après une nouvelle dégradation de ses ventes, en baisse de 3,7% à données comparables sur le trimestre à fin octobre.

Les seuls secteurs à avoir terminé - de justesse - en territoire positif sont défensifs: celui des télécommunications a pris 0,02%, celui des services aux collectivités ("utilities") 0,12%.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en légère baisse, le Dow Jones cédant 0,34%, le Standard & Poor's 500 0,17% et le Nasdaq Composite 0,07%.

Le repli général est limité par les hausses des distributeurs Target (+11,96%) et Lowe's (+4,33%), qui ont relevé leurs prévisions annuelles.

CHANGES

Sur le marché des devises, le regain de tension entre les Etats-Unis et la Chine favorise la hausse du dollar, qui s'apprécie de 0,12% face à un panier de devises de référence.

L'euro est ainsi revenu autour de 1,1065 dollar.

Le yuan, l'une des plus monnaies les plus vulnérables aux tensions commerciales, a quant lui touché son plus bas niveau depuis deux semaines face au dollar.

TAUX

Le regain général d'aversion au risque a favorisé les emprunts d'Etat et donc la baisse de leurs rendements: celui du Bund allemand à dix ans est revenu à -0,35% après avoir touché un plus bas de deux semaines et demie à -0,356%.

Sur le marché américain, les Treasuries à dix ans affichent un rendement en baisse de trois points de base à 1,7586% après être repassé sous 1,75% pour la première fois depuis deux semaines.

PÉTROLE

La hausse du marché pétrolier s'est accentuée après l'annonce d'une hausse moins marquée qu'anticipé des stocks de brut aux Etats-Unis, venue s'ajouter aux déclarations russes sur la poursuite de la coopération avec l'Opep visant à équilibrer l'offre mondiale.

Le Brent gagne 2,74% à 62,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 3,15% à 56,95 dollars.

Les stocks de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 1,4 million de barils la semaine dernière selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) alors que le marché tablait sur une hausse de 1,5 million et que l'American Petroleum Institute (API) avait fait état mardi d'un bond de six millions de barils.

(Marc Angrand, avec Herbert Lash à New York, édité par Jean-Michel Bélot)