Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais suggèrent une ouverture en baisse de 0,2% à 0,3%.

À Paris, le CAC 40, qui a passé la matinée dans le rouge, affiche une hausse symbolique de 0,04% à 5.574,42 points vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,41% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,09%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,15%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,15% également et le Stoxx 600 de 0,10%.

La Bourse de Milan continue de faire bande à part avec un gain de 0,74% pour l'indice FTSE MIB, grâce au soutien des valeurs bancaires.

Jerome Powell s'exprimera à partir de 14h00 GMT devant la commission bancaire de la Chambre des représentants, avant une audition similaire devant le Sénat jeudi. Dans l'intervalle, à 18h00 GMT, la Fed aura publié le compte rendu de sa réunion monétaire de juin, à l'issue de laquelle elle a ouvert la porte à une baisse de taux qui serait la première depuis la crise financière.

"Les intervenants sur les marchés semblent s'attendre, avec un haut degré de confiance, à ce que le FOMC abaisse les taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion", expliquent les économistes de Nomura dans une note.

"Nous pensons que Powell dira, comme il l'a fait lors de sa conférence de presse après la réunion de juin, que le FOMC évaluera toutes les données pertinentes et 'agira de manière appropriée'. Mais nous pensons aussi qu'il soulignera la vigueur sous-jacente de l'économie américaine."

Les investisseurs attendent par ailleurs d'en savoir plus sur les discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, après l'annonce mardi par la Maison blanche d'une première conversation téléphonique à haut niveau qualifiée de "constructive".

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs défensives européennes souffrent de la concurrence des obligations avec la remontée des rendements: l'indice Stoxx de l'immobilier cède 1,23%, celui de l'alimentation et des boissons 0,74%, celui des services aux collectivités 0,64%.

L'évolution du marché obligataire profite au contraire au compartiment bancaire, qui s'adjuge 0,93%. A Paris, Société générale prend 1,87%, la plus forte hausse du CAC 40, Crédit agricole 1,69% et BNP Paribas 1,43%.

A Milan, l'indice des banques italiennes s'adjuge 1,60% et affiche désormais un rebond de plus de 10% en un mois.

A noter aussi, la hausse de 1,61% d'Airbus au lendemain de ses chiffres semestriels de livraisons, qui le placent devant Boeing pour la première fois depuis huit ans.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans poursuit sa remontée et prend près de cinq points de base à 2,103%, au plus haut depuis le 19 juin, un mouvement soutenu principalement par l'ajustement des anticipations d'évolution des taux de la Fed, le marché ne croyant plus à une baisse de 50 points de base le 31 juillet.

Le marché obligataire de la zone euro suit le mouvement, d'autant que les chiffres mensuels de la production industrielle française sont ressortis nettement supérieurs aux attentes, ce qui, pour Barclays, est "de bon augure pour une légère accélération du PIB au deuxième trimestre".

La production industrielle italienne a elle aussi agréablement surpris avec un rebond plus marqué qu'attendu en mai.

Le rendement du Bund allemand à dix ans prend plus de six points de base à 0,295%, au plus haut depuis le 27 juin, et son équivalent français remonte de six points à 0,0063% après être repassé en territoire positif pour la première fois depuis le 1er juillet.

CHANGES

La remontée des rendements des Treasuries limite le repli du dollar, qui cède néanmoins 0,04% face à un panier de devises de référence.

La devise américaine pourrait s'apprécier si les déclarations de Jerome Powell sont perçues comme globalement neutres ou plus "faucon" qu'anticipé, expliquent des analystes.

L'euro se traite en hausse face au billet vert, autour de 1,1215, s'éloignant du plus bas de trois semaines touché mardi à 1,1192.

La livre sterling, toujours pénalisée par les incertitudes sur le Brexit, regagne un peu de terrain après être tombée mardi à son plus bas niveau contre le dollar depuis avril 2017.

PÉTROLE

Les cours du brut sont en hausse de plus de 2% après la publication mardi soir des chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) sur les stocks aux Etats-Unis, qui montrent une baisse plus marquée qu'attendu des réserves de brut, et l'annonce de l'évacuation de plusieurs plates-formes dans le golfe du Mexique à l'approche d'une perturbation tropicale susceptible de se transformer en ouragan.

Le Brent s'échange à plus de 65,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) au-dessus de 59 dollars.

Le marché attend à 14h30 GMT les statistiques hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA).

(Édité par Véronique Tison)

par Marc Angrand