À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,34% à 5.883,07 points vers 08h35 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,19% et à Londres, le FTSE prend 0,51%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,23%, le FTSEurofirst 300 de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,28%.

Les investisseurs s'inquiètent cependant toujours d'un impact sur l'économie mondiale de l'épidémie de coronavirus.

Le bilan s'est alourdi lundi à 106 morts en Chine, où le gouvernement a prolongé les vacances du Nouvel An pour tenter d'enrayer la propagation de cette maladie qui suscite les craintes des voyagistes du monde entier.

Certains experts s'interrogent sur la capacité de la Chine à contenir le virus, qui s'est propagé à plus de 10 pays dont la France, le Japon et les Etats-Unis. Aucun mort n'a été recensé en dehors de la Chine jusqu'à présent.

"La question n'est plus de savoir si mais à quel point l'économie chinoise et l'économie mondiale vont être impactées par le coronavirus au premier trimestre de cette année", écrivent les analystes de Saxo Banque. "Plus la crise s'amplifie, plus les opérateurs de marché s'inquiètent, ce qui entraîne à la baisse les bourses."

VALEURS

La plupart des indices sectoriels européens sont pourtant orientés à la hausse dans les premiers échanges. Certains reculent encore un peu, notamment celui des ressources de base, fortement exposé à la Chine, qui perd 0,36%.

Du côté des valeurs, Airbus prend 2,18%, en tête du CAC 40, après avoir annoncé mardi un accord de principe avec le parquet national financier (PNF) en France et avec des autorités similaires en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis dans le cadre d'enquêtes pour corruption présumée.

LVMH, qui doit publier ses résultats après la clôture des marchés européens, prend 0,89%. Le titre du numéro un mondial du luxe avait perdu 3,68% lundi lors d'une séance compliquée pour un secteur lui aussi très exposé à la Chine.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a terminé dans le rouge, les investisseurs restant à l'écart des actifs risqués.L'indice Nikkei a perdu 0,55% à 23.215,71 points et le Topix, plus large, a cédé 0,60% à 1.692,28 points.

Les deux indices ont toutefois réduit leurs pertes en fin de séance.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) a perdu jusqu'à 1% avant de limiter lui aussi ses pertes.

Les marchés chinois resteront fermés jusqu'à lundi pour le Nouvel An lunaire.

A WALL STREET

La Bourse de New York a vécu lundi sa pire journée en plus de trois mois, affectée comme tous les marchés par les inquiétudes liées à l'impact économique du coronavirus.

Comme en Europe, la perspective de voir la maladie et les mesures de confinement peser sur l'activité en Chine, voire ailleurs dans le monde, a détourné les investisseurs des actifs à risque et favorisé les prises de bénéfice après les récents plus hauts des actions.

L'indice Dow Jones a cédé 453,93 points (-1,57%) à 28.535,8 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 51,84 points, soit 1,57%, à 3.243,63.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 175,6 points (-1,89%) à 9.139,31 points.

Pour le Dow et le S&P, il s'agit de la plus forte baisse en pourcentage en une séance depuis le 2 octobre. Pour le Nasdaq, depuis le 23 août.

L'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" à Wall Street, a atteint 19,02, au plus haut depuis le 10 octobre.

Les contrats à terme sont pour l'instant orientés à la hausse. Apple publiera ses résultats après la clôture.

TAUX

L'aversion pour le risque a profité aux emprunts d'Etat. Le rendement des Treasuries à 10 ans est ainsi passé lundi sous 1,6%, au plus bas depuis le 10 octobre. Il remonte lundi vers 1,62% dans les échanges en Asie.

Dans les premières transactions en Europe, le Bund allemand à 10 ans s'équilibre lui aussi, à -0,379%.

CHANGES

Du côté des devises, le yen se stabilise face au dollar après avoir joué lundi son rôle de valeur refuge.

Le dollar est quasiment stable face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui varie peu, autour de 1,1018.

PÉTROLE

Les cours du pétrole réduisent leurs pertes après avoir cédé lundi plus de 2%, le Brent de mer du Nord repassant sous 60 dollars pour la première fois depuis trois mois.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal