À Paris, le CAC 40 perd en clôture 0,14% (8,43 points) à 6.029,75 points après être brièvement revenu sous les 6.000 dans l'après-midi. A Londres, le FTSE 100 a cédé 0,51% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,45%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,18%, le FTSEurofirst 300 0,28% et le Stoxx 600 0,27%.

Ce dernier, qui a inscrit un record jeudi, conserve une hausse de 3,32% sur l'ensemble de la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis novembre 2018; le CAC 40, lui, a progressé de 3,85% en cinq séances.

La Chine a annoncé une nouvelle aggravation du bilan de l'épidémie de coronavirus avec 73 décès supplémentaires en 24 heures, qui portent le total à 636, et plus de 31.000 cas d'infection. Au Japon, les autorités ont dénombré 41 cas supplémentaires sur un bateau de croisière maintenu en quarantaine au large de Yokohama.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les créations d'emplois ont dépassé les attentes en janvier pour atteindre 225.000 alors que les économistes interrogés par Reuters n'en attendaient que 160.000, mais le détail des statistiques et la révision des données historiques suggère un risque de ralentissement du marché du travail.

En Europe, le chiffre du jour est plus préoccupant puisque la production industrielle a chuté de 3,5% en décembre, sa plus forte baisse d'un mois sur l'autre depuis 2009, alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul de 0,2%.

VALEURS

Le repli quasi-général des actions européennes a affecté en premier lieu des secteurs qui figuraient parmi les premiers bénéficiaires du rebond des derniers jours: l'indice Stoxx des matières premières a cédé 2,22% sur la journée, celui de l'automobile 1,7% et celui du pétrole et du gaz 0,77%.

A Paris, TechnipFMC (-3,53%), PSA (-2,72%) et Renault (-3,12%) figurent parmi les baisses les plus marquées au sein du CAC 40.

Dans le secteur bancaire, globalement orienté à la hausse (+0,98%), Credit Suisse a sous-performé avec un gain de 0,23% seulement en clôture après la démission inattendue de son directeur général, Tidjane Thiam, conséquence d'un scandale d'espionnage industriel.

Le producteur d'aluminium norvégien Norsk Hydro a chuté de 12,06% après avoir raté le consensus et dit tabler sur une offre mondiale excédentaire en 2020.

A Paris, L'Oréal a pris 1,01% au lendemain de l'annonce d'une croissance organique soutenue au quatrième trimestre et des commentaires jugés rassurants sur les retombées de l'épidémie sur ses activités.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le rouge, le Dow Jones cédant 0,59%, le Standard & Poor's 500 0,21% et le Nasdaq Composite 0,12%.

Le S&P-500 s'achemine néanmoins vers un gain de 3,4% sur l'ensemble de la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis juin.

CHANGES

La mauvaise surprise de la production industrielle allemande a fait souffrir l'euro, tombé en matinée à son plus bas niveau depuis octobre face au dollar à 1,0947.

La monnaie unique a ensuite légèrement réduit ses pertes pour remonter à 1,0960 après les informations de Reuters sur un possible assouplissement de la position des pays membres de la zone euro en matière de dépenses publiques.

De son côté, l'"indice dollar" (+0,14%), qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, a touché son plus haut niveau depuis la mi-octobre après les chiffres de l'emploi américain.

TAUX

Orientés à la baisse depuis le début de la journée en raison du regain d'aversion au risque, les rendements de référence de la zone euro ont limité leur repli en fin de séance après les informations de Reuters sur la politique budgétaire de la zone euro.

Celui du Bund allemand à dix ans finit la semaine à -0,384% après un plus bas à -0,40%.

Sur le marché américain, les inquiétudes liées au coronavirus et les craintes pour la croissance l'emportent sur les bons chiffres de l'emploi et le rendement des Treasuries à dix ans recule de six points de base à 1,5834%.

PÉTROLE

Le prix du baril réduit ses pertes après avoir cédé jusqu'à plus de 1% en séance en réaction à des déclarations du ministre russe de l'Energie qui ont nourri le doute sur la position de la Russie quant à une éventuelle réduction coordonnée de la production de l'"Opep+".

Le Brent abandonne 0,29% à 54,77 dollars le baril après être revenu à 54,21 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,41% à 50,74 dollars après un plus bas à 50,09.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)