Alexandre Garabedian,

L'Agefi

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les turbulences des marchés financiers en ce début d'année ont-elles favorisé les banques ? Les investisseurs auront ce vendredi un début de réponse. JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo ouvrent le bal des publications de résultats des banques américaines pour les premier trimestre. Les trois autres ténors de Wall Street, Bank of America, Goldman Sachs et Morgan Stanley, suivront dans cet ordre lundi, mardi et mercredi prochain.

Les bénéfices devraient s'afficher en hausse de 12% sur un an chez Citigroup et de 34% chez JPMorgan, selon les estimations des analystes financiers. Les établissements de crédit bénéficient de la hausse des taux et des suites de la réforme fiscale de Donald Trump. Mais ce trimestre, les enseignements les plus riches viendront des activités de marché.

Le brusque rebond de la volatilité des prix a constitué le fait majeur du début d'année sur les actions et sur les changes. Ce phénomène nourrit en théorie l'activité des banques. La volatilité incite par exemple les entreprises à se couvrir davantage contre de fortes variations des taux d'intérêt ou de change. Elle provoque aussi une hausse des volumes traités sur les marchés boursiers. A l'inverse, le regain d'incertitude peut ralentir le rythme d'opérations financières telles que les introductions en Bourse et les émissions de dette obligataire, ce qui prive les banques de juteuses commissions.

L'un dans l'autre, les banques américaines devraient tirer profit de cet environnement de marché plus instable. Mais ce qui vaut aux Etats-Unis ne sera pas forcément vrai en Europe. Le mois dernier, Deutsche Bank a lancé un avertissement sur ses résultats du premier trimestre. La banque allemande a fait état d'un manque à gagner de 450 millions d'euros lié à la hausse de ses coûts de financement et à la vigueur de l'euro.

-Alexandre Garabedian, L'Agefi. ed: ECH

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