TRIPOLI, 23 septembre (Reuters) - Les affrontements de ces dernières semaines entre factions rivales à Tripoli ont fait au moins 115 morts et près de 400 blessés, selon un bilan obtenu dimanche auprès du ministère libyen de la Santé.

Ces violences opposent les combattants de la 7e Brigade (ou Kaniyat), originaires de Tarhouna, une ville située à 65 km au sud-est de la capitale, aux Brigades révolutionnaires de Tripoli et à la Brigade Nawasi, deux des principaux groupes armés établis dans Tripoli.

Cette 7e Brigade et d'autres groupes armés opérant à l'extérieur de la capitale ont lancé fin août un assaut sur Tripoli. Ils revendiquent un statut officiel des autorités.

"Le bilan pourrait augmenter fortement du fait de l'état critique de certains blessés et parce que les combats continuent", a précisé Wedad Abo Al-Niran, du service de presse du ministère de la Santé.

Un cessez-le-feu a été formalisé le 4 septembre mais les appels lancés par le gouvernement d'union nationale (GAN), reconnu par l'Onu, pour qu'il soit respecté sont restés lettre morte.

Le gouvernement d'union nationale dirigé par Fayez Seraj n'a par ailleurs pas autorité sur la partie orientale du pays, que contrôle l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar. (Ahmed Elumami et Hani Amara Henri-Pierre André pour le service français)