La plupart des 15 victimes ont été tuées d'une balle dans la tête, mais certaines présentent des blessures qui laissent penser qu'elles ont été jetées vivantes dans le puits, a déclaré Hisham Zain al-Abdin, directeur de la médecine légale de l'État de Khartoum.
D'autres corps ont été retrouvés éparpillés sur le bord des routes ou cachés dans les sous-sols du quartier, connu sous le nom de Sharg Elnil. Certaines des victimes ont été ligotées, a déclaré Zain al-Abdin.
"Beaucoup de choses se sont produites ici, et des scènes horribles", a-t-il déclaré.
Près de deux ans après le début de la guerre civile au Soudan, les forces gouvernementales progressent sur le territoire longtemps tenu par les forces paramilitaires de soutien rapide, qui ont rompu avec les autorités militaires en avril 2023.
Les autorités affirment qu'elles trouvent de nombreuses preuves de meurtres dans les zones anciennement contrôlées par les forces de soutien rapide.
La RSF n'a pas répondu à une demande de commentaire. Par le passé, elle a nié les accusations d'abus généralisés dans les zones qu'elle contrôlait et a déclaré que les auteurs individuels seraient amenés à rendre des comptes. Elle a également accusé l'armée de commettre ses propres abus, ce que l'armée nie également.
Hussein al-Faki, l'un des habitants qui a signalé aux autorités la présence des corps dans le puits, a déclaré que les habitants avaient essayé d'enterrer les victimes, mais que les hommes armés qui contrôlaient la zone pendant l'occupation de la RSF "nous avaient avertis de ne pas nous en approcher".
"Si vous vous approchiez, ils vous tiraient dessus. Ils nous ont fait peur, alors nous nous sommes enfuis et nous les avons laissés", a-t-il déclaré.
