À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,4% à 5.554,04 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,19% et à Londres, le FTSE recule de 0,63%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,53%, le FTSEurofirst 300 0,33% et le Stoxx 600 0,38%.

L'annonce d'une contraction de l'économie sud-coréenne au premier trimestre, venue s'ajouter aux mauvaises nouvelles de la veille sur le moral des entrepreneurs allemands, alimente un climat d'aversion au risque.

La Banque du Japon (BoJ) n'a rien fait pour éclaircir le tableau en faisant savoir qu'elle s'engageait à maintenir des taux d'intérêts très bas au moins jusqu'au printemps 2020, l'inflation de la troisième économie du monde refusant toujours de décoller.

Toujours du côté de la politique monétaire, la banque centrale chinoise a dit n'avoir l'intention ni de resserrer ni d'assouplir sa politique monétaire, alors que les marchés sont animés par un débat sur l'opportunité d'un soutien accru à l'économie après les indicateurs supérieurs aux attentes publiés la semaine dernière.

VALEURS :

Les investisseurs européens réagissent à une nouvelle série de résultats, diversement accueillis.

A Paris, Carrefour grimpe de 3,58%, la meilleure performance du CAC, après avoir fait état mercredi d'une accélération de sa croissance en données comparables au premier trimestre grâce notamment à une stabilisation de ses hypermarchés en France.

PSA perd en revanche 1,85% après avoir annoncé jeudi un chiffre d'affaires en baisse au premier trimestre, sa performance commerciale et sa montée en gamme en Europe étant éclipsée par l'arrêt l'an dernier de ses activités en Iran et par ses difficultés persistantes en Chine.

Ailleurs en Europe, Bayer gagne 3,89% après avoir publié un bénéfice d'exploitation trimestriel en hausse de 45% grâce à l'acquisition du fabricant américain de semences Monsanto.

Sainsbury's abandonne pour sa part 5,34% après le veto du régulateur britannique à son offre de rachat de l'enseigne Asda à l'américain Walmart.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour Nokia, qui chute de plus de 9% après avoir publié une perte inattendue au titre du premier trimestre.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini sur une hausse de 0,48% après le discours accommodant de la Banque du Japon, qui a fait légèrement reculer le yen face au dollar, donnant un coup de pouce aux valeurs exportatrices.

L'indice SSE composite de la Bourse de Shanghai a en revanche cédé 2,4% après les signaux prudents lancés par la banque centrale chinoise, qui alimentent les doutes sur la solidité de l'embellie conjoncturelle observée ces dernières semaines.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini mercredi en légère baisse dans un marché sans entrain en dépit de résultats de sociétés dans l'ensemble positifs qui ont permis au Nasdaq Composite de battre en séance son record absolu.

L'indice Dow Jones a cédé 59,34 points, soit 0,22%, à 26.597,05 et le S&P-500, plus large, a abandonné 6,43 points, soit 0,22% également, à 2.927,25.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 18,81 points (0,23%) à 8.102,02 après avoir atteint en début de séance un sommet inédit à 8.139,55.

Amazon, Ford et Intel dévoileront leurs résultats après la clôture, en attendant la publication, vendredi, des chiffres de la croissance américaine au premier trimestre.

A l'agenda de jeudi également, les chiffres des commandes de biens durables aux Etats-Unis au mois de mars.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries se stabilisent après avoir reculé mercredi sous l'effet d'achats refuge motivés par un fort ralentissement de l'inflation en Australie, la dégradation du climat des affaires en Allemagne et un communiqué de politique monétaire prudent de la Banque du Canada.

L'écart de rendement entre les obligations américaines à deux ans et 10 ans a atteint à un stade 21,5 points de base, soit la plus forte pentification de la courbe des taux depuis novembre, avant la pause décrétée par la Réserve fédérale dans le resserrement de sa politique.

En Europe, le rendement du Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, recule légèrement, à un creux de deux semaines autour de -0,019%.

CHANGES

L'indice dollar, qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de référence, recule légèrement après avoir touché mercredi un nouveau plus haut depuis juin 2017 à 98,189, profitant d'un nouvel accès de faiblesse de l'euro après l'annonce d'une dégradation du climat des affaires en Allemagne en avril.

La monnaie unique se traite juste au-dessus de 1,1150 dollar après avoir touché mercredi un creux de 22 mois à 1,1139.

PÉTROLE

Les cours du pétrole paraissent s'équilibrer après avoir baissé mercredi, l'annonce d'un gonflement plus marqué que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis servant de prétexte à des prises de bénéfice après les plus hauts de six mois atteints la veille.

(Édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal