La Bourse de New York était fermée lundi pour le Martin Luther King Day et les contrats à terme suggèrent une baisse d'environ 0,2% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et de près de 0,4% pour le Nasdaq à l'ouverture après ce week-end de trois jours.

À Paris, le CAC 40 perd 0,73% à 6.033,99 vers 12h25 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,15% et à Londres, le FTSE abandonne 0,81%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,41%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,55% et le Stoxx 600 de 0,41%.

L'épidémie de coronavirus apparue à Wuhan, dans le centre de la Chine, a fait six morts, selon un bilan provisoire communiqué mardi par le maire de la ville.

A l'échelle nationale, 291 personnes ont été contaminées par ce virus, qui semble pouvoir se transmettre entre humains et appartient à la même famille que le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) à l'origine d'une épidémie mortelle en 2002-2003. Une réunion d'urgence se tiendra mercredi au siège de l'Organisation mondiale de la santé.

"Cette épidémie peut provoquer un impact majeur sur la demande, particulièrement en ce qui concerne les services, comme le voyage", a déclaré Stephen Innes, chargé de stratégie marchés chez AxiCorp.

"Elle a lieu dans un climat où l'économie mondiale est déjà ralentie par de la guerre commerciale, raison pour laquelle la réaction des investisseurs est peut-être exacerbée", a-t-il ajouté.

En outre, l'agence de notation Moody's a abaissé lundi la note souveraine de Hong Kong à AA3 contre AA2, critiquant la gestion par l'exécutif local du mouvement de contestation.

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs du luxe, particulièrement dépendantes de la croissance en Chine et à Hong Kong, sont en net repli: Kering, LVMH et Hermès perdent entre 3,26% et 1,59%, accusant les plus fortes baisses du CAC 40.

Les compagnies aériennes font également les frais des inquiétudes sur la propagation du coronavirus, qui pourrait limiter les déplacements en Asie à quelques jours du Nouvel An chinois. Lufthansa recule de 2,44% et IAG, propriétaire de British Airways, de 3,7%. A Paris, Air France-KLM cède 2,9%.

En dehors de l'actualité liée au virus chinois, la banque suisse UBS perd 5,08%, la deuxième plus forte baisse du Stoxx 600, après avoir abaissé ses objectifs de rentabilité.

Hugo Boss gagne 6,41%, le groupe de mode allemand ayant dégagé une croissance de chiffre d'affaires supérieure aux attentes au quatrième trimestre.

TAUX

La poussée d'aversion pour le risque profite au marché obligataire américain où le rendement des Treasuries à 10 ans cède trois points de base à 1,8005%.

En Europe, le rendement du Bund à 10 ans, référence pour la zone euro, a touché un plus bas de huit jours à -0,236% avant de revenir à l'équilibre (-0,218%) grâce à la hausse plus forte que prévu du moral des investisseurs allemands.

D'après l'enquête de l'institut d'études économiques ZEW, la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a permis à son indice de remonter à un plus haut depuis juillet 2015.

CHANGES

Le yen joue son rôle de valeur refuge et avance de 0,12% contre le dollar.

L'euro reprend très timidement des couleurs (0,05%) après l'annonce d'une nette amélioration de l'indice ZEW.

De son côté, la livre sterling gagne près de 0,3% face au dollar et à l'euro,, l'emploi au Royaume-Uni ayant enregistré sur les trois mois à fin novembre sa plus forte croissance depuis près d'un an, ce qui pourraient apaiser les craintes d'un ralentissement marqué de l'économie et d'un assouplissement de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre.

PÉTROLE

Les cours du pétrole baissent, le marché anticipant une reprise rapide de la production de deux importants gisements libyens à l'arrêt depuis dimanche.

Le baril de Brent évolue autour de 64 dollars, soit un recul de 1,67%, et celui du brut léger américain (WTI) cède 1,33% sous les 58 dollars.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L'AGENDA

(Edité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga