Des espoirs d'avancées sur ces deux dossiers brûlants avaient profité aux actifs risqués en fin de semaine dernière mais l'embellie n'a pas duré.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,40% à 5.643,08 points. Le Footsie britannique a cédé 0,46% et le Dax allemand a reculé de 0,20%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,38%, le FTSEurofirst 300 0,46% et le Stoxx 600 0,49%.

La Chine veut encore des discussions avant de ratifier la première phase d'un accord commercial partiel avec les Etats-Unis, a rapporté lundi Bloomberg.

Les deux camps ont dit vendredi s'être entendus sur la "phase 1" d'un accord censé mettre fin à leur conflit commercial, ce qui a conduit Donald Trump à suspendre la hausse de droits de douane qui devait entrer en vigueur mardi.

"Les investisseurs restent prudents, l'accord actuel étant davantage considéré comme un 'progrès positif' que comme un accord approprié, essentiellement en raison d'un manque de substance", écrivent les analystes d'ActivTrades.

L'accord reste en effet à écrire noir sur blanc et il ne couvre qu'une partie des désaccords à l'origine du conflit entre les deux pays, qui pèse sur le commerce mondial depuis un an et demi.

Sur le front du Brexit, les Européens veulent davantage de concessions de Boris Johnson et jugent improbable qu'un pacte soit conclu d'ici à la fin de la semaine, selon des diplomates.

VALEURS

La plupart des grands secteurs de la cote européenne ont fini dans le rouge, les replis les plus marqués affectant ceux qui avaient le plus profité de la hausse quasi générale de vendredi: l'indice Stoxx européen des matières premières a perdu 2,46%, celui des banques 0,82% et celui de l'assurance 1,19%.

A Paris, ArcelorMittal a abandonné 2,57%, la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé en outre par un abaissement par Citigroup de son objectif de cours.

Bic a décroché de 2,77% après avoir averti sur ses résultats 2019.

Toujours à Paris, Faurecia a reculé de 1,60% après l'annonce du rachat des parts de Continental (-0,40%) dans leur coentreprise SAS.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, le spécialiste britannique de la cybersécurité Sophos a bondi de 35,61% à Londres après l'annonce de son rachat par le groupe de capital-investissement Thoma Bravo sur la base d'une valorisation de 3,82 milliards de dollars (3,46 milliards d'euros).

A WALL STREET

Les indices de référence de la Bourse de New York évoluent sans tendance claire à l'heure de la clôture en Europe après avoir ouvert en baisse.

Le Dow Jones est très légèrement dans le vert, notamment grâce à Nike, qui prend 1,34% et évolue à un plus haut historique à la faveur d'un relèvement de recommandation par Bank of America Merrill Lynch.

Les volumes sont limités en l'absence d'une partie des investisseurs en raison du Columbus Day, férié aux Etats-Unis même si Wall Street fonctionne normalement.

CHANGES

Le dollar gagne 0,15% face à un panier de devises de référence, reprenant une partie du terrain cédé vendredi face principalement à l'appréciation de la livre sterling.

Cette dernière, qui a enregistré jeudi et vendredi sa plus forte hausse sur deux séances depuis plusieurs années, est repartie à la baisse après les déclarations de Londres et Bruxelles sur le Brexit.

L'euro s'échange autour de 1,1020 dollar, en repli de 0,15% environ.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat européens se replient après la forte hausse des séances précédentes: celui du Bund allemand à dix ans a reculé de deux points de base à -0,458% après une hausse de près de 15 points sur l'ensemble de la semaine dernière.

Le marché obligataire américain est fermé pour le Columbus Day.

PÉTROLE

Le marché pétrolier amplifie son repli, affecté lui aussi par l'incertitude sur l'évolution du conflit commercial USA-Chine.

Les deux contrats de référence sur le brut prennent autour de 3%, à 58,82 dollars le baril pour le Brent de mer du Nord et 53,08 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).

Tous deux ont pris plus de 3% sur l'ensemble de la semaine dernière.

A SUIVRE MARDI :

Une nouvelle saison de résultats trimestriels des entreprises américaines s'ouvre mardi, les banques de Wall Street ouvrant traditionnellement le bal avec les publications de Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Wells Fargo.

Les bénéfices des composants du S&P-500 au troisième trimestre sont attendus en baisse de 3,2% en moyenne, selon les données de Refinitiv.

(Édité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal