par Fatos Bytyci

PRISTINA, 14 février (Reuters) - Un parti anticorruption et opposé au dialogue avec la Serbie est donné largement favori des élections législatives organisées dimanche au Kosovo, l'ancienne province serbe dont Belgrade refuse de reconnaître l'indépendance proclamée en 2008.

Le parti Vetevendosje, dirigé par Albin Kurti, Premier ministre pendant cinq mois l'an dernier, est crédité de 45% à 55% des voix parmi les électeurs albanophones, qui représentent 90% de la population, soit près du double de son score réalisé lors du précédent scrutin en 2019.

Outre son hostilité à tout compromis avec la Serbie, cette formation promet de lutter contre une corruption endémique.

S'il n'obtient pas la majorité de 61 sièges sur 120, Vetevendosje pourrait être contraint de s'allier avec la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), actuellement au pouvoir, ou l'une des deux formations d'opposition, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) ou l'Alliance pour l'avenir du Kosovo (AAK).

Soutenue par Moscou, la Serbie refuse de reconnaître l'indépendance du Kosovo en soulignant la nécessité de protéger les droits de la minorité serbe.

Les négociateurs de l'Union européenne et des Etats-Unis s'efforcent de trouver un compromis qui permettrait au Kosovo d'intégrer des grandes organisations internationales comme l'Onu ou l'Otan.

Avec un tiers de sa main d'oeuvre au chômage et un produit intérieur brut de 4.300 dollars par habitant, le Kosovo est le pays le plus pauvre des Balkans occidentaux.

Les résultats du vote sont attendus dans la soirée. (Version française Jean-Stéphane Brosse)