Zurich (awp) - Malgré des rémunérations revues globalement à la baisse, tout comme les effectifs, les salariés du secteur financier en Suisse jugent les perspectives en matière d'emploi favorables. Selon un sondage réalisé par la plateforme internet finews.ch, la formation et le perfectionnement professionnels sont plus que jamais de mise.

De manière générale, les 658 employés ayant répondu à la 7e édition de l'enquête annuelle du portail d'informations financières se montrent plus optimistes quant aux perspectives professionnelles offertes par le secteur financier en Suisse. Près des deux tiers des sondés, soit 61,4%, les jugent bonnes, voire très bonnes. Il y a cinq ans, cette proportion atteignait 41,3%, note finews.ch.

Interrogés quant à un choix de carrière, 30,9% des salariés affirment qu'ils s'orienteraient plutôt vers la gestion de fortune, celle de fonds de placement ou encore les technologies financières (fintech), des activités jugées tout autant attrayantes que celles des banques classiques.

En matière de rémunération, 29,3% des employés sondés ont indiqué avoir perçu au titre de l'année 2017 un bonus en baisse par rapport à l'exercice précédent, voire aucune gratification supplémentaire. Douze mois plus tôt, cette proportion atteignait 43,2%.

Conséquence de l'évolution favorable des marchés, 36% des employés de la branche ont indiqué avoir obtenu un bonus identique à celui versé en 2016, alors que 34,7% des sondés ont signalé à ce titre un montant en hausse, voire en très forte augmentation. Bonne, cette situation ne doit cependant pas cacher que pas loin de la moitié des collaborateurs interrogés (42,9%) anticipent une baisse de leur rémunération fixe. Côté boni, cette part passe même à 56,4%.

Moins d'emplois à l'avenir

Reflet des changements structurels à l'oeuvre dans le secteur financier, 60% des salariés de la branche prévoient la poursuite du recul du nombre d'emplois. Reste qu'il y cinq ans, ce pourcentage était plus élevé, celui-ci atteignant alors 66%. Les perspectives de carrière sont jugées comme étant les plus prometteuses dans le domaine de l'informatique par 66,6% des sondés, tout comme dans ceux des affaires juridiques (58,5%), de la gestion de fortune (41,2%) ainsi que celle d'actifs (35%).

Quant aux activités jugées comme les moins attrayantes, les sondés mentionnent à hauteur de 66,8% celle de la gestion administrative des opérations ("back office"), celle de la banque de détail (52,6%) et d'affaires (38,3%). De l'avis des salariés consultés, les compétences les plus recherchées sont liées à l'informatique (76,9%), la flexibilité face aux changements au sens large (57%) et les connaissances spécifiques en matière financière (57,3%).

Menée chaque année, l'enquête de finews.ch a été réalisée le mois dernier en collaboration avec l'agence de communication Communicators ainsi que le Swiss Finance Institute (SFI). Sur les 658 employés sondés, 87% étaient de sexe masculin.

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