"D'une manière générale, nous bénéficierons de normes d'émission plus strictes en Chine car elles entretiendront la croissance de nos activités", a dit Liu Xiaoxing, vice-président pour la Chine de Cummins, un fabricant américain de moteurs diesel associé à Faurecia et pour qui la Chine représente le marché le plus important et le plus dynamique.

La pollution est devenu un grave problème en Chine après des années de croissance à tout va et l'automobile en est le principal responsable, selon l'autorité locale chargée des questions de l'environnement.

Parmi les différentes mesures que le gouvernement chinois appliquera à compter de l'an prochain, figure un nouveau dispositif de réglementation des émissions de gazole destiné surtout à éliminer les poids lourds trop polluants.

La Chine compte également retirer de la circulation six millions de voitures polluantes et met au point un arsenal juridique destiné à réduire la consommation moyenne des véhicules, visant un objectif de 6,9 litres aux 100 km en 2015 contre 7,38 litres actuellement.

"Ce sont les équipementiers étrangers qui tireront le plus parti de normes d'émission plus strictes sur le long terme parce qu'ils ont des technologies plus avancées que les fournisseurs chinois", observe Li Jia, analyste du consultant IHS Automotive.

Dans un rapport daté du 3 juin, la banque privée suisse Bank J. Safra Sarasin cite Continental, Robert Bosch, Denso, Tenneco et Faurecia, contrôlé par Peugeot, comme équipementiers susceptibles d'aider les constructeurs chinois à prendre le virage écologique.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Samuel Shen et Kazunori Takada