CITE DU VATICAN (Reuters) - Les cardinaux se sont réunis mardi au Vatican pour organiser les funérailles du pape François, qui auront lieu samedi à 10h00 (08h00 GMT) en présence de nombreux dirigeants politiques dont le président américain Donald Trump.

Le corps du souverain pontife, mort lundi à l'âge de 88 ans, sera transféré mercredi à 09h00 dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour y être exposé jusqu'à vendredi 19h00 (17h00 GMT), a annoncé le Vatican, qui a diffusé les premières images de sa dépouille, exposée dans un cercueil ouvert, dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Les obsèques auront lieu ensuite place Saint-Pierre. La cérémonie sera présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, âgé de 91 ans.

Selon ses dernières volontés, François sera inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, une première depuis le pape Clément IX en 1669, ses défunts successeurs ayant été inhumés dans la crypte de la basilique Saint-Pierre.

Le président français Emmanuel Macron, en déplacement à la Réunion avec son épouse Brigitte, a déclaré qu'ils se rendraient aux obsèques, "comme il se doit".

Donald Trump, dont la politique anti-migrants a été très critiquée par François, a annoncé qu'il serait présent.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a également fait savoir qu'il assisterait à la cérémonie, tout comme son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

CONCLAVE

François, bien qu'affaibli par cinq semaines d'hospitalisation en raison d'une double pneumonie, est mort brutalement lundi des suites d'un accident vasculaire cérébral qui a entraîné un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible, a déclaré le Vatican. Il était apparu la veille au balcon de Saint-Pierre à l'occasion des fêtes de Pâques.

Selon le Vatican, le souverain pontife a commencé à se sentir mal vers 5h30 du matin (03h30 GMT) avant d'être rapidement pris en charge puis de tomber dans le coma plus d'une heure plus tard. Son décès a été prononcé à 7h35 (05h35 GMT).

Elu en 2013 après la démission de Benoît XVI, Jorge Mario Bergoglio, devenu François, fut le premier pape argentin et le premier non-européen depuis 1.300 ans.

En douze ans de pontificat, il aura plus qu'aucun de ses prédécesseurs bouleversé les usages de la papauté moderne, l'éloignant de ses usages et de ses fastes traditionnels pour la rapprocher des plus pauvres, une ligne qui aura crispé la frange la plus conservatrice du catholicisme.

Rassemblés en congrégation générale, les cardinaux doivent désormais examiner les affaires courantes de l'Eglise catholique avant l'élection d'un nouveau pape lors d'un conclave qui se réunira dans un délai de quinze à vingt jours. Ils décideront de la date exacte après les obsèques du pape François.

Cent trente-cinq cardinaux sont éligibles pour participer à ce scrutin secret susceptible de s'étaler sur plusieurs jours.

Aucun candidat évident à sa succession n'émerge pour l'instant, même si François a nommé près de 80% des cardinaux qui seront appelés à élire son successeur.

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(Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Blandine Hénault)

par Joshua McElwee et Crispian Balmer