Pour faire face à la crise, les emprunteurs ont bénéficié de millions de milliards de dollars d'aide gouvernementale, de crédit bon marché et d'une certaine indulgence des banques mais une partie de cette aide est appelée à disparaître et les banques redoutent désormais une hausse des pertes sur crédit.

"Les revenus des consommateurs augmentent, l'épargne est en hausse et les prix des maisons augmentent", a déclaré le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. "La partie récession" viendra plus tard, a-t-il ajouté.

La banque a passé une provision record de 10,5 milliards de dollars pour couvrir d'éventuels défauts à venir sur ses prêts.

Sa consoeur Citigroup a pour sa part mis de côté 8 milliards de dollars pour créances douteuses.

Si ses provisions ont grevé les résultats des deux banques, Citigroup comme JPMorgan ont toutefois fait état de performances trimestrielles moins mauvaises qu'attendu grâce à la hausse de leurs revenus issus des activités de trading.

Cela est de bon augure pour Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America, qui annonceront leurs résultats plus tard dans la semaine.

Toutefois, JPMorgan comme Citigroup ont prévenu mardi que le bond de leurs activités de trading, lié à la forte volatilité des marchés financiers, ne devrait pas durer.

De son côté, Wells Fargo, qui ne dispose pas d'une activité importante de banque d'investissement, a accusé sa première perte depuis 2008. La banque, qui tente déjà de se déprêter d'un scandale lié à ses pratiques commerciales, a annoncé une provision de 9,57 milliards de dollars pour couvrir d'éventuelles pertes sur crédit.

"Notre vision de la durée et de la gravité du ralentissement économique s'est considérablement dégradée", a déclaré son PDG Charlie Scharf.

Il a ajouté que Wells Fargo entreprendrait une revue stratégique entre le troisième et le quatrième trimestre.

(Elizabeth Dilts-Marshall et Imani Moise, Blandine Hénault pour la version française)