Paradoxalement, c'est une information déjà connue qui assombrit considérablement le début de l'année, surtout pour ceux qui espéraient une reprise après un second semestre 2018 éprouvant. L'indice des directeurs d'achats de l'industrie manufacturière chinoise Caixin Markit est entré en zone de contraction, confirmant l'indicateur des autorités. Les investisseurs semblent prendre conscience que les tensions sur le commerce international vont peser sur l'économie chinoise. Les valeurs cycliques sont particulièrement attaquées, avec en première ligne le secteur minier, suivi de près par l'automobile. La poursuite de la contraction des cours du baril pèse aussi sur le secteur pétrolier et gazier.
 
A l'échelle du STOXX Europe 600, 10 des 15 plus fortes baisses de la matinée appartiennent aux trois secteurs précités, avec une majorité de groupes miniers : Antofagasta et Boliden perdent plus de 5%, Evraz et ArcelorMittal plus de 4% et BHP Billiton et Glencore plus de 3,5%.
 
A Paris, le SBF120 n'affichait que 8 hausses à 10h24. Côté baisses, le palmarès est à l'image de l'évolution continentale, avec un plongeon de -5,7% pour Eramet et de -4,8% pour ArcelorMittal dans le compartiment Mines & Matières Premières. Les sous-traitants pétroliers TechnipFMC (-5,6%) et CGG (-4,9%) sont chahutés, ainsi que Faurecia et Valeo dans l'automobile (-4,5% environ).
 
Les indicateurs avancés de Wall Street sont fermement ancrés dans le rouge.