TUNIS, 19 janvier (Reuters) - Les manifestations ont repris mardi à Tunis après plusieurs nuits de violences alors que la colère gronde contre les difficultés économiques.

"C'est tout le système qui doit changer (...). Nous retournerons dans les rues et nous nous réapproprierons les droits et la dignité dont les élites corrompues se sont emparées après la révolution", a déclaré Maher Abid, un manifestant sans emploi.

Alors que la Tunisie s'apprêtait à fêter le dixième anniversaire de la révolution qui a chassé l'autocrate Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir le 14 janvier 2011, le gouvernement a ordonné un confinement de quatre jours.

Il a aussi renforcé les mesures de couvre-feu mises en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus et interdit les manifestations.

Lors d'une allocution télévisée, Hichem Mechichi, le Premier ministre tunisien a déclaré comprendre la colère populaire face à la situation économique et la colère des jeunes, mais a ajouté que la violence n'était pas acceptable. (Tarek Amara, version française Camille Raynaud)