Londres (awp/afp) - Le sucre a légèrement augmenté sur la semaine en raison des conditions climatiques au Brésil, tandis que le café est resté stable et que le cacao a baissé.

Le cours du sucre s'est très légèrement relevé en fin de semaine alors qu'il est confronté depuis plusieurs mois à une baisse constante, due à une production abondante.

Selon Thomas Kujawa, analyste pour Sucden, certains investisseurs s'interrogent sur "un éventuel épisode sec au Brésil qui pourrait stopper, caler ou inverser la tendance".

Cependant, ces conditions climatiques défavorables "devront persister un certain temps avant que nous soyons témoins d'un changement de consensus et de révisions à la baisse des récoltes", a-t-il ajouté.

Le Brésil, premier producteur mondial de sucre, utilise une partie de sa production dans les biocarburants (éthanol). Nick Penney, de Sucden, a mis en avant que le prix de l'éthanol était tombé à 65% de celui du carburant conventionnel, le repli des cours du sucre entraînant un effritement de ceux de l'éthanol.

"Et ce ratio est attendu à 62% d'ici à la fin du mois de mai, son plus bas niveau depuis 2015", a-t-il souligné, ajoutant qu'il était au-dessus de 70% au premier trimestre.

"Le fait que les prix du sucre chutent depuis des mois a déjà provoqué un déplacement marqué de la transformation de cannes à sucre en éthanol" au détriment du sucre, et cela "devrait persister", a-t-il jugé. Conséquence, l'offre de sucre sur le marché a tendance à se réduire.

Stabilité autour du café

Les cours du café ont peu évolué sur la semaine mais sont restés sous pression alors que "le dollar a continué de se renforcer", ont expliqué les analystes d'INTL FCStone.

"L'amélioration d'indicateurs américains", les attentes autour d'un resserrement monétaire aux Etats-Unis et l'incertitude politique en Italie ont favorisé le dollar contre l'euro, "pesant sur les prix du café alors que les exportateurs bénéficient de taux de change favorables", ont-ils poursuivi.

Depuis plusieurs mois, les cours du café doivent affronter des prévisions de récoltes abondantes au Brésil, premier producteur d'arabica et producteur important de robusta.

"Certains (investisseurs) s'attendent à une production moindre cette année, mais ils ne sont pas nombreux", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

"Le marché souffre d'un manque de fondamentaux haussiers et d'actualités rassurantes" sur l'avenir des cours, ont résumé les analystes d'INTL FCStone.

Le cacao en baisse

Le cacao a baissé sur la semaine du fait de "pluies dans certaines parties d'Afrique de l'Ouest ces derniers jours, ce qui a amélioré les conditions de croissance", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Le cacao a récemment atteint à plusieurs reprises de nouveaux sommets en un an et demi, tiré par la demande asiatique et européenne, et alors qu'une saison sèche en Afrique de l'Ouest (70% de la production mondiale) attisait les craintes sur le niveau de production.

Selon Commerzbank, les conditions météorologiques restent d'ailleurs trop sèches en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, "bien que les chiffres de la production soient toujours positifs".

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.758 dollars vendredi à 09H00 GMT, contre 1.742 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 118,35 cents, contre 119,25 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 324,90 dollars, contre 320,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 11,52 cents, contre 11,18 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.858 livres sterling, contre 1.918 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.643 dollars, contre 2.767 dollars sept jours plus

afp/jh