Total recall
Intéressons-nous à Total. Le dossier a attiré l'attention de l'analyste Jason Gammel pour la solidité de sa génération de liquidités, la rotation bénéfique de son portefeuille, et la qualité de ses actifs aval qui offre un bon matelas de sécurité contre la volatilité des résultats. Quels sont les vecteurs qui viennent s'ajouter au qualificatif "value" du dossier ? Ils sont au nombre de quatre, pour le spécialiste. L'offre de pétrole est tendue. La croissance de la production du groupe est supérieure à la moyenne. Le bilan est très solide. La nouvelle stratégie doit être annoncée en septembre.
L'objectif de 62 euros est dérivé d'un modèle DCF. Enfin, pour se persuader du caractère "value" de Total, il suffit de rappeler que le dossier se paie 5,5 fois le ratio EV/DCAF 2019 contre 6,4 fois pour les autres "supermajors", pour un PER de 8,6 fois vs. 11,3 fois à ses comparables, ce qui constitue une grosse décote. Le rendement du dividende (avec paiements en titres neutralisés par les rachats) est de 4,9% vs. 4,3% au secteur.