PARIS, 23 décembre (Reuters) - Les obligations convertibles sont particulièrement adaptées au climat qui règne sur les marchés financiers, où le rendement se fait rare dans l'univers obligataire tandis que les actions continuent d'avoir le vent en poupe, dit-on à l'Union bancaire privée.

Les obligations convertibles sont des titres hybrides dont le fonctionnement est similaire à celui des obligations d'entreprises classiques, avec une différence notable qui est qu'elles peuvent être échangées contre des actions de la société émettrice.

Le détenteur de ces titres peut ainsi profiter de la hausse des cours des actions pour améliorer ses performances sur le long terme.

Le succès des obligations convertibles ne se dément pas puisque les émissions brutes ont atteint 73 milliards de dollars (66 milliards d'euros) de janvier à fin octobre, dominées par les entreprises américaines (63%) qui arrivent loin devant les entreprises européennes (22%) et asiatiques (15%), selon les chiffres de l'UBP.

Depuis 2013, les nouvelles émissions sont globalement équivalentes aux remboursements, le flux d'émissions net restant légèrement positif, ajoute-t-on de même source.

Ces titres permettent aux investisseurs de profiter de la hausse des actions tout en bénéficiant de la protection qu'offre une obligation.

Si la composante actions génère de la performance, la composante obligataire est associée à des rendements nuls, voire négatifs.

"La composante obligataire reste néanmoins essentielle pour bénéficier du fameux 'plancher obligataire' qui offre une sécurité aux investisseurs et une préservation du capital en cas de repli des marchés actions", fait valoir dans une note Marc Basselier, responsable de la gestion obligations convertibles chez UBP Asset Management France.

Dans ce vaste univers, UBP AM dit privilégier les valeurs de croissance résistantes au cycle économique comme dans les secteurs de la santé ou de la numérisation. La société dit aimer également les titres liés à la consommation des classes moyennes asiatiques ainsi les entreprises en pointe sur leur segment de marché.

"Ces profils à la fois dynamiques et défensifs entrent parfaitement dans une stratégie d'investissement en obligations convertibles, en maximisant la performance de la partie actions tout en offrant un profil moins volatil que la moyenne du marché", argumente Marc Basselier.

La double composante des obligations convertibles fait d'elles en outre une solution face au risque de rechute des actions ou de hausse des taux, selon lui.

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