Le temps sec en France, le plus grand producteur de céréales de l'Union européenne, a ajouté aux inquiétudes du marché concernant l'offre mondiale en raison des perturbations de la guerre en Ukraine, un important exportateur de céréales. Une vague de chaleur nuisant aux cultures a poussé l'Inde à interdire les exportations de blé samedi.

La chef de la FNSEA, Christiane Lambert, a déclaré sur BFM télévision que la sécheresse des sols empêchait les cultures d'absorber une grande partie de la pluie.

"La situation est très compliquée car les réserves d'eau sont faibles, il y a un déficit de 25%. Donc, le sol est très sec et la pluie, quand elle arrive d'un coup, n'arrive pas à descendre dans le sol mais elle est lessivée", a-t-elle déclaré.

L'herbe en profiterait, mais les cultures céréalières restent dans une situation difficile, a-t-elle dit.

"Pour le blé, pour les céréales, c'est maintenant que les grains doivent engraisser et maintenant qu'ils ont besoin d'eau régulièrement", a-t-elle dit.

Le niveau des nappes phréatiques s'est rapidement aggravé depuis février en France en raison de l'insuffisance d'eau, certaines parties du pays atteignant des niveaux inquiétants, principalement dans l'ouest et le sud-est de la France, a indiqué vendredi le Service géologique français BRGM.

Les données sur les récoltes publiées vendredi ont montré que les conditions des cultures de blé et d'orge françaises avaient diminué en raison de la persistance d'un temps sec.

M. Lambert a noté qu'une baisse de la production française de blé interviendrait à un moment où les perspectives pour les céréales sont difficiles dans le monde entier.

Les conditions du blé américain sont classées parmi les plus faibles depuis des années en raison de la sécheresse.

M. Lambert a également souligné les problèmes d'ensemencement en Ukraine, l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde, et la baisse attendue des rendements dans ce pays.

"Nous constatons des pénuries partout", a-t-elle déclaré.