HONG KONG, 5 juillet (Reuters) - Les livres écrits par les personnalités du mouvement pro-démocratie à Hong Kong ne sont plus proposés dans les bibliothèques publiques, quelques jours seulement après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de sécurité imposée par Pékin. Cette loi, entrée en vigueur mardi au même moment où son contenu était publié, est destinée, selon le gouvernement chinois, à lutter contre les activités sécessionnistes, subversives et terroristes ainsi que les ingérences étrangères.

Elle a été adoptée en réponse aux manifestations pro-démocratie qui ont secoué l'an dernier l'ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.

Les ouvrages du jeune militant Joshua Wong ou encore de la politicienne Tanya Chan sont marqués indisponibles ou en considération sur les sites des bibliothèques publiques, selon une recherche effectuée en ligne.

"La loi de sécurité met en place un régime de censure sur cette ville financière internationale, comme il existe sur le continent", a dit samedi Joshua Wong dans un Tweet.

Une journée après l'entrée en vigueur de la loi, un homme de a été interpellé pour avoir porté le drapeau en faveur de l'indépendance de Hong Kong.

Vendredi, le gouvernement local a déclaré que le slogan "Libérez Hong Kong, révolution de notre temps", régulièrement scandé lors des manifestations pro-démocratie était illégal.

Un homme arrêté pour avoir renversé plusieurs policiers en moto, qui brandissait un drapeau avec ce slogan, a été inculpé pour terrorisme et incitation au séparatisme.

Le département des services culturels de la ville, qui administre les bibliothèques, a dit dans les médias que les livres avaient été retirés le temps de savoir s'ils violaient la loi ou non. (Donny Kwok, version française Caroline Pailliez)