La montée des cours pétroliers a conduit Barclays à revisiter la thématique sectorielle à travers les sociétés spécialisées dans l'exploration-production et les entreprises de service à l'industrie. "Au cours des semaines qui viennent de s'écouler, nous avons interceptés suffisamment de signaux pour estimer que la reprise s'est installée. Et sans pouvoir parler de scénarios de ruée, le ton est devenu résolument positif", explique la banque britannique, qui s'attend à une note d'optimisme dans les publications du troisième trimestre. Avec un peu de chance, les entreprises du secteur seront déjà en mesure de donner des tendances pour 2019, ce qui pourrait rassurer les investisseurs sur des lendemains enfin plus chantants. Barclays a relevé tous ses objectifs après avoir changé de mode de valorisation : l'approche par les cash-flows (DCF) n'apparaît plus suffisamment pertinente pour refléter la nature cyclique du regain d'appétit des investisseurs. Les objectifs sont à nouveau fondés sur des multiples EV / EBITDA. 
 
Les grands donneurs d'ordres du secteur ont reconstitué d'importantes capacités d'investissement, après avoir mis tout l'écosystème à la diète pendant plusieurs années. Pour prendre un exemple bien connu, Total a abaissé son "point mort organique avant dividende" à 27 USD le baril en 2017 et vise 25 USD à l'issue de l'exercice en cours (le niveau a déjà été atteint au T2). A partir de ce niveau, le cash-flow organique du groupe est positif avant la distribution d'un dividende. Avec un Brent à 84 USD, le matelas de sécurité est donc très épais et permet d'avoir de la visibilité sur les investissements à lancer et donc aux sous-traitants.

Nous avons listé ci-dessous les valeurs préférées de l'analyste dans les deux sous-compartiments (E&P / Services&Forage) ainsi que la position sur le trois françaises ou apparentées (CGG, Vallourec, TechnipFMC).
 

Recommandations de Barclays au 10 octobre 2018 - Cliquer pour agrandir