Des pluies excessives dans certaines régions du Brésil ont ralenti les semis de la récolte de soja 2022/2023 du pays, selon le cabinet de conseil en agroalimentaire AgRural lundi.

Jeudi dernier, la superficie totale plantée en oléagineux atteignait 3,8 % dans le premier producteur mondial de soja. Ce chiffre est à comparer avec 4,1 % il y a un an, selon AgRural.

"La progression au cours de la semaine n'a pas été mauvaise, mais les semis auraient pu être plus rapides s'il n'y avait pas eu des pluies constantes dans les États de Parana, Mato Grosso do Sul et Sao Paulo", a déclaré AgRural.

Dans le Mato Grosso, premier producteur de céréales du Brésil, les précipitations de la semaine dernière ont été les bienvenues pour améliorer l'humidité du sol et accélérer les travaux de semis, selon le cabinet de conseil.

Dans le même temps, une prévision séparée de la société de conseil Safras & Mercado a montré lundi une image légèrement différente pour les semis de soja au Brésil.

Safras a estimé que les semis de soja au Brésil représentaient 4,5 % de la superficie estimée jusqu'à vendredi dernier, soit plus que les 4 % de l'année dernière et plus que la moyenne sur cinq ans de 3,1 %.

Safras estime que les agriculteurs planteront du soja sur 42,88 millions d'hectares (105,9 millions d'acres) cette année.

Le gouvernement brésilien prévoit que les producteurs brésiliens récolteront un record d'environ 150 millions de tonnes de soja cette saison et une récolte totale de maïs record de 125,5 millions de tonnes, sauf problèmes météorologiques.

Lundi, StoneX a relevé ses prévisions pour la production brésilienne de soja à 153,8 millions de tonnes et les prévisions pour la récolte totale de maïs à 126,3 millions de tonnes, malgré une baisse des prévisions pour le maïs d'été au Brésil liée à une diminution de la surface plantée.

Selon AgRural, les semis de maïs d'été du Brésil sont achevés à 34 % dans le centre-sud, d'où provient la majeure partie de la production du pays. Ce chiffre est à comparer aux 32,6 % enregistrés à la même époque il y a un an, selon le cabinet de conseil. (Reportage d'Ana Mano ; Rédaction de Bernadette Baum et Marguerita Choy)