WASHINGTON, 29 septembre (Reuters) - Le secrétaire américain à la Santé, Tom Price, mis en cause dans une affaire de déplacements en avions privés, a démissionné, a annoncé vendredi la Maison blanche.

Une heure plus tôt, Donald Trump avait annoncé qu'il trancherait le cas de son ministre dans la journée, mais avait ajouté qu'il n'était "pas content, OK ?, pas content" de son utilisation de jets privés au lieu de vols commerciaux réguliers moins onéreux.

Sa mise à l'écart est le dernier rebondissement en date dans la vie tumultueuse que connaît la Maison blanche depuis l'entrée en fonctions de Donald Trump le 20 janvier.

Voici une liste, partielle et chronologique, des personnalités qui ont quitté l'administration américaine, limogées ou de leur plein gré, ou qui ont été nommées à un poste mais ont ensuite renoncé à l'occuper:

JASON MILLER

Directeur de la communication dans l'équipe de transition nommée par Donald Trump, il a été nommé en décembre par le président-élu au poste de directeur de la communication de la Maison blanche mais a renoncé quelques jours plus tard à occuper ce poste.

SALLY YATES

Alors ministre de la Justice par intérim, elle a été limogée en janvier par Trump pour avoir invité le personnel du département de la Justice à ne pas mettre en oeuvre le décret présidentiel sur une limitation de l'immigration.

MICHAEL FLYNN

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche a démissionné le 13 février après la révélation de ses entretiens avec l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis avant l'entrée en fonctions de Trump. Au cours de ces entretiens, Flynn aurait abordé la question des sanctions américaines contre la Russie et il aurait ensuite dissimulé le contenu de ces conversations au vice-président Mike Pence.

PHILIP BILDEN

Ce dirigeant d'un fonds de capital-investissement et ancien agent du renseignement militaire a été choisi par Donald Trump pour le poste de secrétaire à la Marine. Il a renoncé en février à l'occuper en raison des règles en matière de conflits d'intérêts.

GERRIT LANSING

Le responsable du numérique à la Maison blanche a dû démissionner en février à la suite d'un examen de ses antécédents par le FBI, selon Politico.

ROBIN TOWNLEY

Ce collaborateur du conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn a été mis à l'écart en février après s'être vu refuser le droit de siéger au sein du conseil à la sécurité nationale, selon Politico.

VINCENT VIOLA

Cet ancien combattant, désigné pour le poste de secrétaire aux Armées, a renoncé en février à occuper ce poste.

CAROLINE WILES

Chargée de l'emploi du temps de Trump, elle a démissionné en février après la vérification de ses antécédents, selon Politico.

KATIE WALSH

Cette secrétaire générale adjointe de la Maison blanche a été "exfiltrée" en mars vers America First Policies, un groupe pro-Trump extérieur à l'administration, selon Politico.

TODD RICKETTS

Le copropriétaire de l'équipe de baseball des Chicago Cubs avait été choisi par Trump pour un poste de secrétaire adjoint au Commerce mais a renoncé en avril à occuper le poste.

JAMES COMEY

Le directeur du FBI dirigeait une enquête sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie destinée à peser sur le résultat de l'élection présidentielle du 8 novembre aux Etats-Unis. Donald Trump l'a limogé le 9 mai.

JAMES DONOVAN

Ce banquier chez Goldman Sachs a été nommé par Donald Trump à un poste de secrétaire adjoint au Trésor mais a renoncé en mai à occuper le poste.

MICHAEL DUBKE

Le cofondateur de Crossroads Media a démissionné en mai de son poste de directeur de la communication de la Maison blanche.

MARK GREEN

Choisi par Donald Trump pour le poste de secrétaire aux Armées, il a renoncé en mai à occuper le poste.

SEAN SPICER, qui a régulièrement prêté le flanc à la critique, a démissionné en juillet de son poste de porte-parole de la Maison blanche après la nomination d'Anthony Scaramucci au poste de directeur de la communication.

REINCE PRIEBUS

L'ancien président du comité national du Parti républicain a été limogé le 28 juillet de son poste de secrétaire général de la Maison blanche et remplacé par John Kelly. Un proche de Trump a confié que le président avait perdu confiance en lui en raison de l'échec de plusieurs projets législatifs majeurs au Congrès, pourtant contrôlé par les républicains.

ANTHONY SCARAMUCCI

Donald Trump a limogé le 31 juillet son directeur de la communication dix jours seulement après sa nomination en raison de ses propos obscènes à l'égard d'autres responsables de la Maison blanche transcrits par un journaliste du New Yorker.

WALTER SHAUB

Le patron du Bureau de l'éthique gouvernementale a démissionné en juillet avant la fin de son mandat de cinq ans à la suite d'accrochages avec Donald Trump et son administration.

MICHAEL SHORT

Ce porte-parole adjoint de la Maison blanche a démissionné en juillet.

CONSEIL DES INDUSTRIELS

ET FORUM DE STRATÉGIE ET DE POLITIQUE

En pleine polémique sur la réponse de Trump aux violences de Charlottesville, en Virginie, où une contre-manifestante a été tuée par un militant suprémaciste en marge d'un rassemblement de l'extrême droite, une vague de démissions touchent ces deux commissions consultatives formées de chefs d'entreprises, choqués par les déclarations du président.

Trump préfère couper court à l'expérience et annonce le 16 août la dissolution de ces deux instances.

STEVE BANNON

Donald Trump a limogé le 18 août son conseiller stratégique, l'un des architectes de sa victoire à l'élection présidentielle américaine en novembre dernier et l'un des promoteurs au sein de la Maison blanche d'une vision protectionniste et nationaliste pour les Etats-Unis.

CARL ICAHN

Le milliardaire a annoncé le 18 août qu'il renonçait à ses fonctions de conseiller spécial de Donald Trump face aux critiques voulant que ses avis en matière de régulation puissent bénéficier à ses propres affaires.

SEBASTIAN GORKA

Cet autre conseiller de Trump était un proche de la ligne nationaliste dure de Steve Bannon. Le 25 août, la Maison blanche annonce qu'il ne travaille plus pour le président.

TOM PRICE

La démission du secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, mis en cause dans une affaire de déplacements en avions privés, a été annoncée le 29 septembre par la Maison blanche.

Sa position était également fragilisée par les échecs à répétition des tentatives d'abrogation de l'Obamacare, la loi sur l'assurance maladie promulguée en 2010 par Barack Obama dont il était pourtant un opposant déterminé. (Rédaction de Washington; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Henri-Pierre André)