(Bien lire au premier paragraphe "secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées")

PARIS, 27 mai (Reuters) - Les soldats français présents en Algérie jusqu'à deux ans après la fin de la guerre de 1954-1962 seront désormais reconnus comme combattants et pourront bénéficier des avantages liés à ce statut, annonce dimanche la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq.

Les militaires français déployés en Algérie à la suite des accords d'Evian vont bénéficier de la carte du combattant, qui ouvre notamment le droit à une retraite spécifique dès 65 ans et à un statut fiscal amélioré d'une demi-part de quotient dès 75 ans.

Cette reconnaissance se fera dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019, précise Geneviève Darrieussecq dans un communiqué.

"Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Français de l'époque furent en effet déployés dans ce pays entre les mois de juillet 1962 et de juillet 1964 à la suite des accords d'Evian. Ils n'ont jamais pu bénéficier de la carte du combattant et des avantages qui s'y attachent", écrit-elle.

"Demandée depuis des années par les associations du monde combattant et jamais accordée par les gouvernements précédents, elle traduit la reconnaissance du gouvernement pour les anciens combattants présents en Algérie", poursuit-elle.

Signe d'une dynamique de reconnaissance élargie du conflit, le Conseil constitutionnel a ouvert en février à toutes les victimes de la guerre d'Algérie un droit à des pensions auparavant réservées aux seuls détenteurs de la nationalité française. (Julie Carriat, édité par Henri-Pierre André)