(Actualisé avec des précisions)

par Devika Krishna Kumar

NEW YORK 21 février (Reuters) - Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté une cinquième semaine d'affilée et atteint ainsi leur niveau le plus élevé depuis plus d'un an, à la faveur d'une production locale qui a battu de nouveaux records, tandis qu'une maintenance saisonnière a pesé sur le taux de raffinage la semaine passée.

Les stocks de brut ont augmenté de 3,7 millions de barils dans la semaine au 15 février à 454,4 millions de barils, au plus haut depuis octobre 2017, a annoncé l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les économistes attendaient une hausse de 3,1 millions de barils.

La production hebdomadaire des Etats-Unis a atteint un nouveau record de 12 millions de barils par jour (bpj). Grâce au boom de la production de schistes, le pays a dépassé l'Arabie saoudite et la Russie pour se hisser au rang de premier producteur pétrolier mondial.

"La hausse continue et massive de la production américaine est un élément baissier pour les prix du marché, d'autant que les volumes accrus sont vendus à l'étranger, en concurrence directe avec l'Arabie saoudite et la Russie", note John Kilduff, associé d'Again Capital à New York.

Les importations nettes de brut par les Etats-Unis ont augmenté un peu la semaine dernière, de 69.000 bpj, tandis que les exportations elles se sont envolées, augmentant de 1,2 million de bpj au record de 3,6 millions de bpj.

Les courtiers s'attendaient à ce bond car les expéditions se sont accélérées après les perturbations causées par le brouillard dans le Golfe du Mexique une semaine auparavant.

Les raffineries ont produit 57.000 barils par jour (bpj) de moins la semaine passée, à 15,71 millions de bpj, un plus bas depuis octobre 2017 et le taux d'utilisation de leurs capacités est resté inchangé à 85,9%.

Les stocks de brut du terminal de référence de Cushing, dans l'Oklahoma, ont eux augmenté de 3,4 millions de barils, conséquence essentiellement des travaux de maintenance saisonniers des raffineurs, expliquent analystes et traders.

Les stocks d'essence ont baissé de 1,5 million de barils, bien plus que les 350.000 barils de moins anticipés par les économistes.

Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, se sont contractées de 1,5 million de barils elles aussi, moins que les 1,7 million de barils en moins attendus.

Les cours du brut, en légère baisse, n'ont guère réagi à la statistique des stocks, tandis que les futures de l'essence ont progressé et que ceux des distillats ont accru leurs gains.

Tableau de la statistique (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine Hénault)