Zurich (awp) - La crise du coronavirus et le renforcement de la tendance au travail à domicile (home office) n'a pas entravé la demande de surfaces de bureaux dans les centres économiques du pays. Des entreprises récemment fondées et en croissance sont toujours à la recherche de bureaux. Quant au marché du logement, il n'est pratiquement pas touché par la crise.

Les incertitudes restent cependant élevées sur le marché de l'immobilier, en raison de la crise du coronavirus et de la chute conjoncturelle causée par les mesures de semi-confinement, a indiqué jeudi soir CSL Immobilien, une société de la banque Migros. Cependant, pour le moment, le marché de l'immobilier n'a été touché qu'à la marge et moins durement que craint.

CSL a sondé environ 300 acteurs du marché à Zurich, Genève, Bâle, Berne et Lausanne. La demande de bureaux a certes diminué à Zurich et à Bâle, mais de façon moins marquée que lors de la crise financière de 2008.

A Berne le marché des bureaux a connu une embellie grâce à de nouvelles entreprises ou à des sociétés en croissance. En Suisse romande, cette demande supplémentaire ne s'est pas fait sentir.

Les emplacements en centre-ville restent recherchés dans les cinq centres économiques du pays, comme l'ont affirmé deux tiers des sondés à Zurich, 89% à Bâle et 85% à Berne. Lausanne City reste très recherché, alors qu'à Genève la moitié des sondés jugent une situation centrale positive.

La demande de bureaux dans les quartiers périphériques et les agglomération est en revanche faible.

La demande de bureaux en coworking reste populaire. Elle a presque doublé dans tous les centres, à part Zurich. A Lausanne, les exploitants de bureaux partagés représentent un tiers des demandeurs, contre 5% seulement à Zurich.

Pour ce qui est de l'immobilier d'habitation, CSL a constaté peu de changements. On s'attendait à une évolution de la demande vers "plus de vert", mais tant dans le domaine de la propriété que de la location, on ne constate aucune tendance du genre dans les cinq régions examinées.

CSL s'attend à une plus nette augmentation des prix pour les maisons individuelles que pour la propriété par étage l'an prochain. Quant aux loyers, ils devraient légèrement augmenter dans les centres et diminuer dans les régions campagnardes.

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