Intéressons-nous plus particulièrement aux valeurs françaises, dont le profil défensif n'est plus à démontrer. "Cela fait un moment que Sanofi est trop bon marché par rapport à sa valorisation fondamentale, mais notre modélisation montre que le consensus est trop optimiste", explique l'analyste Roger Franklin. Une situation qui a changé puisqu'après plusieurs révisions, les attentes de la place sont désormais en phase avec celles de Liberum. En parallèle, la productivité de la R&D est sur une pente réellement ascendante et le portefeuille recèle des produits susceptibles de surprendre. "Avec des résultats, une valorisation et une R&D alignés, le dossier est trop bon marché pour être ignoré", conclut Franklin, qui vise 82 euros.

Pour Air Liquide, c'est Adam Collins qui s'y colle. Le bénéfice par action devrait dépasser les attentes en 2018 et en 2019, pronostique le représentant de l'intermédiaire financier britannique. Il en veut pour preuve les catalyseurs de croissance à l'œuvre : commandes en cours, cycle tardif de reprise en Europe sur certains segments, croissance structurelle du marché des gaz pour l'électronique et 300 millions d'euros de synergies additionnelles avec Airgas. De quoi permettre, selon Collins, de doubler la croissance organique pour la porter autour de 5%. L'effet de change 2018 devrait être neutralisé par la réforme fiscale américaine. L'objectif de cours est fixé à 126 euros.

En bonus, voici la liste des valeurs que les analystes de Liberum apprécient actuellement le moins dans leur univers de couverture de 340 titres. On y retrouve Grafton, Assa Abloy, Domino's Pizza, Diageo, Novo NordiskMitchells & Butlers PlcPearson, Anglo American, Capital & Counties PropertiesCroda, Serco, Nokia et Royal Mail.