Dans un univers émergent où la reprise se confirme, ce qui justifie d'y "garder une exposition structurellement plus élevée qu’historiquement", Lombard Odier affiche sa préférence pour l’Asie émergente, la Russie et une partie de l’Amérique Latine, sa préoccupation concernant les perspectives en Turquie et sa prudence sur l’Afrique du Sud.

"Il est important de reconnaître les pays les plus robustes selon des critères macroéconomique objectifs (compte courant, inflation, dette, dynamique cyclique), mais aussi qualitatifs, tels que la dépendance aux cours des matières premières, la capacité à réformer, la démographie ou la stabilité politique", explique Stéphanie de Torquat, stratégiste chez Lombard Odier, rappelant que l'univers émergent n'est pas homogène mais recouvre "des pays extrêmement variés qui vont inévitablement afficher des disparités en termes de performances aussi bien économiques que financières."

Reste que, d'un point de vue structurel, ces marchés ont connu ces dernières années trois évolutions favorables. D'abord, leur cycle économique a recommencé récemment après plusieurs années de ralentissement et ils offrent donc un potentiel de hausse significatif.

Ensuite, les pays émergents ont "réduit de nombreux déséquilibres avec une forte réduction des disparités de comptes courants à l'intérieur de la zone émergente", souligne Stéphanie de Torquat, stratégiste chez Lombard Odier.

Enfin, ils sont nettement moins vulnérables que par le passé grâce à une baisse de leur dette en devise étrangère, alors que les réserves de change se sont considérablement renforcées depuis le début des années 2000.