Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé mercredi en baisse de 0,55%, dans un marché prudent face à la montée du risque de Brexit dur avec l'arrivée attendue d'un nouveau Premier ministre au 10, Downing Street la semaine prochaine.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 41,74 points pour terminer à 7.535,46 points.

Le marché londonien a peu réagi à la publication des chiffres de l'inflation pour le mois de juin au Royaume-Uni, les données officielles indiquant un maintien de la hausse des prix au rythme de 2,0% par an.

Joshua Mahony, analyste chez IG, a toutefois rappelé que "le coup de frein économique montré dernièrement par toute une série de statistiques économiques" au Royaume-Uni attestait d'une plus grande prudence "des entreprises et des consommateurs à mesure qu'on approche de l'échéance de la fin octobre", date prévue du Brexit.

- LES VALEURS SENSIBLES AU BREXIT SOUFFRENT. Cela a concerné plusieurs entreprises particulièrement sensibles à l'évolution de l'économie britannique, comme le groupe de télévision ITV (-3,14% à 107,80 pence), la banque Barclays (-1,45% à 155,78 pence) ou l'enseigne de grands magasins Marks and Spencer (-1,54% à 204,60 pence).

- JOHNSON MATTHEY EN QUEUE DE PELOTON. Le groupe chimique (-5,40% à 3.204 pence) a été pénalisé par la publication d'un rapport d'activité trimestriel mitigé, avec des ventes stagnantes.

- BURBERRY POURSUIT SUR SA LANCEE. Le groupe de luxe (+2,99% à 2.345 pence) est resté bien orienté après son envolée de plus de 14% enregistrée mardi. Après deux années difficiles en Bourse, le fabricant de vêtements et d'accessoires haut de gamme semble avoir retrouvé les faveurs des investisseurs grâce au succès des produits conçus par son nouveau directeur de la création, Riccardo Tisci.

- DES MULTINATIONALES PROFITENT DE LA LIVRE FAIBLE. Le cigarettier Imperial Brands (+2,22% à 2.096,50 pence), le spécialiste des produits d'hygiène Reckitt Benckiser (+0,74% à 6.688 pence) et le fabricant d'alcool Diageo (+0,54% à 3.438,50 pence) ont gagné du terrain. La livre a atteint dans la matinée son niveau le plus bas en plus de deux ans face au dollar, pénalisée par le risque de Brexit dur. Cette évolution dope toutefois les revenus tirés par ces multinationales aux Etats-Unis, lorsqu'elles en convertissent le montant en livres.

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