Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé mercredi à l'équilibre (+0,02%), freinée par les valeurs minières ainsi que par les titres de l'immobilier affectés par un repli des prix de la pierre au Royaume-Uni.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 1,40 point pour terminer à 7.471,32 points.

David Madden, analyste chez CMC Markets UK, a souligné que cette performance en demi-teinte était intervenue malgré la publication "de données économiques meilleures que prévu en Chine, avec une progression de 6,4% du PIB au premier trimestre sur un an".

Mais il a expliqué que de nombreux opérateurs ne faisaient pas entièrement confiance à ces données officielles chinoises. Les valeurs minières qui profitent habituellement des bonnes nouvelles en provenance de Chine ne se sont d'ailleurs pas pavanées. Elles ont pâti de perspectives plus difficiles pour les prix du minerai de fer, après le feu vert accordé au Brésil à la compagnie Vale pour rouvrir une de ses mines.

Rio Tinto en a fait les frais (-2,69% à 4.547 pence) tout comme BHP (-2,55% à 1.861 pence) qui a de surcroît réduit sa prévision de production annuelle de minerai de fer à cause de l'impact d'un cyclone en Australie.

Les titres du BTP ont été aussi vendus, après la publication au Royaume-Uni de chiffres officiels montrant un nouveau ralentissement de la hausse des prix des logements, sur fond d'incertitudes autour du Brexit et de la croissance économique. Cela a touché aussi bien les fabricants de maison comme Taylor Wimpey (-1,10% à 188,65 pence) et Barratt Developments (-1,54% à 613,40 pence) que les sociétés foncières comme British Land Company (-1,87% à 597,60 pence) et Land Securities (-1,91% à 915,40 pence).

La pire chute de la journée a été subie de loin par le fournisseur de produits et services aux entreprises Bunzl (-9,29% à 2.314 pence). Le groupe a fait état d'un ralentissement de la croissance de ses revenus au premier trimestre à cause d'une activité décevante aux Etats-Unis.

La publication dans la matinée des chiffres de l'inflation au Royaume-Uni (1,9% en mars sur un an) n'a pas eu d'impact sur la livre sterling. Le maintien de cette dernière à un niveau plutôt faible face à l'euro et au dollar a néanmoins permis à certaines multinationales de monter en Bourse - leurs revenus tirés de l'étranger étant dopés, une fois convertis en livre sterling, lorsque cette dernière est faible.

Le spécialiste des services éducatifs Pearson a ainsi fini en bonne forme (+1,65% à 838,60 pence), tout comme le géant de la publicité WPP (+1,39% à 922,20 pence) et le groupe de luxe Burberry (+1,25% à 1.979 pence).

Le spécialiste de l'emballage DS Smith a aussi progressé (+0,77% à 355 pence). Il a annoncé avoir vendu pour 63 millions d'euros des sites en Normandie (nord-ouest de la France) et au Portugal à International Paper. DS Smith s'était engagé devant la Commission européenne à les céder dans le cadre de son acquisition d'Europac pour 1,9 milliard d'euros bouclé en début d'année.

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