Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé vendredi en nette hausse de 0,80%, soutenue par l'envolée de Vodafone et par une nouvelle baisse de la livre sterling favorable aux multinationales britanniques.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 60,01 points pour terminer à 7.549,06 points. Sur l'ensemble de la semaine, il est monté de 0,54%.

"La livre approche de son plus bas niveau depuis deux ans face au dollar, les marchés se rendent compte qu'un Brexit sans accord est bien plus probable sous Boris Johnson", le nouveau Premier ministre britannique, a expliqué Joshua Mahony, analyste chez IG.

LES MULTINATIONALES PORTEES PAR LA LIVRE FAIBLE. Cet affaiblissement de la livre sterling soutient habituellement les titres des groupes britanniques les plus actifs à l'étranger, car leurs revenus tirés hors du Royaume-Uni sont dès lors augmentés, lorsqu'ils en convertissent le montant en livres. Parmi les groupes qui en ont profité vendredi ont figuré le fabricant d'alcool Diageo (+2,55% à 3.323 pence), le groupe de luxe Burberry (+2,32% à 2.295 pence) et le géant de la restauration collective Compass (+1,04% à 2.039 pence).

VODAFONE PREMIER DE LA CLASSE (+10,61% à 146 pence). L'opérateur de télécommunications a réjoui les investisseurs en annonçant son intention de récupérer des milliards d'euros via l'introduction en Bourse ou la vente partielle d'une nouvelle entreprise regroupant ses activités de tours télécoms en Europe. L'objectif est de réduire la montagne de dette du groupe.

PEARSON BIEN ORIENTE (+5,89% à 927 pence). Le spécialiste des services éducatifs compte renouer avec la croissance l'an prochain en basculant vers le numérique et a même relevé son objectif de bénéfice par action pour 2019. Très présent aux Etats-Unis, il a profité de surcroît lui aussi de la faiblesse de la livre face au dollar vendredi.

ANGLO AMERICAN DERNIER DE LA COTE (-4,07% à 2.098 pence). Le milliardaire indien Anil Agarwal a annoncé qu'il allait se désengager du groupe minier après en avoir acquis une part minoritaire de 20% ces dernières années via sa société d'investissement Volcan. Cette montée au capital avait nourri des spéculations sur l'éventuelle intention de M. Agarwal de lancer une offre de rachat sur Anglo American, un espoir désormais douché par l'intention du milliardaire indien de céder ses parts.

pn/ktr/jul