Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé lundi en nette baisse de 0,51%, plombée par les secteurs du voyage et de l'immobilier, dans un environnement rendu fébrile par les tensions commerciales sino-américaines.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 37,74 points pour terminer à 7310,88 points.

"Les marchés actions ont été dans le rouge, les opérateurs s'inquiètent toujours des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine", a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets UK.

"Le fait que Washington ait bloqué Huawei sur le marché américain devrait prolonger le différend commercial, l'espoir d'une solution rapide semble ténu", a-t-il ajouté.

La Bourse de Londres avait récupéré du terrain dans le courant de la semaine dernière, à la faveur d'un apaisement des craintes autour des tensions sino-américaines, aussi ce dernier épisode autour de Huawei a-t-il entraîné un repli assez important.

Parmi les baisses les plus remarquables, on a pu noter celles de groupes particulièrement actifs en Chine, comme le spécialiste du luxe Burberry (-2,73% à 1.802 pence) ou le gérant d'actifs Prudential (-1,59% à 1.638,50 pence).

Les banques ont aussi passé une journée difficile, à l'image de Barclays (-1,50% à 156,36 pence), RBS (-2,37% à 222,20 pence) et Lloyds Banking Group (-1,39% à 59,50 pence).

Le secteur du voyage a perdu des plumes lui aussi, après la publication de résultats annuels décevant de Ryanair (-4,49% à 10,32 euros sur la Bourse de Dublin vers 15H30 GMT). Les comptes de la première compagnie aérienne européenne en nombre de passagers transportés ont en effet confirmé la mauvaise passe du transport aérien sur le continent. Plusieurs groupes du secteur en ont subi les conséquences, comme la compagnie aérienne EasyJet (-3,41% à 990 pence), le groupe aérien IAG (-1,30% à 502,40 pence) et le voyagiste TUI (-6,42% à 775 pence).

Autre secteur en difficulté, l'immobilier a tremblé après une publication inquiétante de l'agence immobilière Foxtons. Cette agence particulièrement implantée à Londres a constaté une faiblesse "sans précédent" de ses volumes de vente au premier trimestre. Les groupes de BTP y ont perdu des plumes, que ce soit Taylor Wimpey (-3,43% à 171,50 pence) ou Berkeley Group (-3,33% à 3.654 pence).

Aucune hausse vraiment significative n'a été constatée à l'inverse, même si le groupe de vêtements Next a bien résisté à l'humeur vendeuse du marché (+0,31% à 5.798 pence).

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