Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a perdu du terrain vendredi (-0,47%), tirée vers le bas par le secteur minier après de mauvais indicateurs chinois et au terme d'une semaine marquée par les incertitudes du Brexit.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 32,33 points à 6.845,17 points. Sur la semaine écoulée, il a toutefois pris 0,99%.

Le marché britannique a accusé le coup "en raison de chiffres économiques décevants en Chine dans la nuit et en Europe ce matin, ce qui pèse sur la tendance", relève David Cheetham, analyste chez XTB.

Les ventes de détail et la production industrielle ont ralenti en novembre en Chine, alimentant les craintes d'un coup de mou de l'économie du pays.

En zone euro, la croissance du secteur privé est au plus bas depuis quatre ans en décembre, notamment en raison d'une contraction de l'activité en France, selon l'indice PMI de Markit.

Le marché était en outre affecté par le flou entourant le Brexit, qui pesait en premier lieu sur la livre. "Cela a été une semaine chargée concernant le Brexit", rappelle M. Cheetham.

Après avoir survécu à un vote de défiance au sein de son propre camp, la Première ministre Theresa May a été confrontée à Bruxelles à des dirigeants européens peu enclins à la rassurer, au moment où elle cherche de nouvelles garanties pour faire valider son texte par les députés britanniques.

Les incertitudes sur les contours du Brexit ont pénalisé les valeurs exposées à l'économie britannique. Le groupe postal Royal Mail a perdu 1,85% à 296,30 pence et le groupe de construction Persimmon 2,69% à 1.897 pence.

Les mauvaises nouvelles sur l'économie chinoise ont plombé le secteur minier, la Chine étant le premier importateur au monde de métaux. Anglo American a lâché 1,03% à 1.694,40 pence, Antofagasta 2,09% à 778 pence, BHP 0,91% à 1.616,60 pence et Rio Tinto 1,58% à 3.675,50 pence.

L'opérateur boursier London Stock Exchange (LSE) a terminé proche de l'équilibre (+0,25% à 4.040 pence) après avoir augmenté sa part dans la chambre de compensation LCH à 82,6% du capital pour 424,5 millions d'euros, comme il l'avait annoncé en octobre. Le groupe a par ailleurs annoncé la désignation de Donald Robert pour succéder à Donald Brydon comme président du conseil d'administration début mai 2019.

Le groupe de paris GVC s'est envolé (+9,07% à 721,50 pence) avant le vote au Parlement en début de semaine prochaine concernant la réduction de la mise maximum dans les machines à sous au Royaume-Uni.

Enfin, parmi les valeurs en hausse, quelques multinationales ont profité de la faiblesse de la livre qui augmente mécaniquement le montant des résultats réalisés dans d'autres devises une fois convertis en monnaie britannique. Le spécialiste des services éducatifs Pearson a pris 1,20% à 945,80 pence.

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