Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé vendredi en forte baisse de 1,70%, pénalisée par le regain de tension commerciale sino-américaine et le repli des cours du pétrole.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 131,88 points à 7.633,91 points. Sur la semaine écoulée, il a reculé de 0,61%.

"Les investisseurs n'ont pas été très heureux que Donald Trump sorte son sabre commercial", résume Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Le président américain, Donald Trump a annoncé l'imposition de droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises et menacé le pays de nouvelles taxes si la Chine décidait de répliquer, ce qu'elle a confirmé vouloir faire.

Le marché britannique a particulièrement souffert par rapport à ses homologues européens "parce que non seulement il doit composer avec les tensions commerciales mais également avec un secteur pétrolier inquiet de ce qui se décidera à l'Opep la semaine prochaine", explique M. Campbell.

Les cours du pétrole ont creusé leurs pertes, sur fond de désaccords entre membres de l'Opep à une semaine de réunions du cartel et de ses partenaires.

Les compagnies pétrolières ont par conséquent souffert, à l'image de BP (-3,50% à 565,00 pence) et Royal Dutch Shell (action "B", -3,14% à 2.625,50 pence).

La poursuite de la baisse des cours des métaux a par ailleurs pesé sur le secteur minier. Anglo American a perdu 4,24% à 1.717,40 pence, Antofagasta 4,13% à 1.021,00 pence, BHP Billiton 4,51% à 1.670,00 pence et Rio Tinto 4,15% à 4.219,50 pence.

Compte tenu des inquiétudes sur le commerce, les investisseurs se sont détournés des valeurs les plus risquées, comme les financières. La banque Barclays a lâché 3,02% à 194,54 pence et le gérant d'actifs Old Mutual 5,02% à 215,50 pence.

En revanche, le motoriste Rolls-Royce a tenu le haut de l'affiche en s'envolant de 7,61% à 950,00 pence. Il a rassuré le marché en estimant pouvoir dépasser son objectif de flux de trésorerie de 1 milliard de livres d'ici 2020, au lendemain de son annonce d'une restructuration massive impliquant la suppression de 4.600 emplois.

Enfin, le géant des supermarchés Tesco a grimpé (+2,00% à 254,80 pence), après avoir fait état d'une bonne progression de ses ventes au premier trimestre de son exercice comptable 2018-2019.

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