Pas de négociations possibles. Trump a affirmé hier que l'accord commercial déjà discuté avec la Chine ne sera pas renégocié. Ce sera cet accord et pas un autre. Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois n'a pas manqué de rappeler que "Pékin luttera jusqu'au bout" dans le cas où Washington intensifie la guerre commerciale. Dans cette "atmosphère toxique" (diplomate occidental), les préparatifs de la rencontre Xi / Trump en marge du G20 au Japon sont réduits au minimum et la Chine n'a toujours pas confirmé la tenue de cette rencontre.

Le petit astérisque en bas de page. Alors que Washington et Mexico se félicitaient de leur accord, Trump reprochait au New York Times d'en avoir minimisé l'ampleur en affirmant que les mesures prises par les deux camps avaient déjà été décidées lors de précédentes discussions. Le Président s'est agacé "je ne sais pas où le Times est allé chercher son histoire". En voulant se justifier, il a brandi une page du document censé rester secret, que les journalistes se sont empressés de photographier. Résultats ? On sait désormais que les Etats-Unis feront le point "45 jours calendaires après la signature de l'accord" sur les progrès réalisés par le Mexique pour freiner le flux de clandestins à la frontière sud.

Focus sur le commerce international. Dans un discours prononcé ce matin, Mario Draghi n'a pas parlé de la politique monétaire de la zone euro, il s'est focalisé sur les effets des tensions commerciales. Il a fait part de son inquiétude quant à l'exposition des pays d'Europe centrale à la guerre commerciale. En effet, leur ouverture aux échanges internationaux et leur spécialisation dans certaines industries les rend vulnérables en cas de chocs ou de hausse des droits de douane. Il a cité à titre d'exemple les pays dont 30% des exportations de produits manufacturés dépendent de l'industrie automobile, d'autant que certaines marchandises traversent plusieurs fois les frontières au cours du processus de production. Retrouvez le speech du président de la BCE en cliquant ici

En Bref. L'inflation a progressé en Chine, en passant de 2.5% au mois d'avril (en rythme annuel) à 2.7% en mai. La Banque de Finlande a abaissé ses prévisions de croissance pour les trois prochaines années, à 1.6% cette année, 1.5% en 2020 et 1.3% en 2021. Hier, la Banque de France a confirmé sa prévision de croissance de 0.3% pour le deuxième trimestre 2019. L'accord sur le Brexit négocié avec Theresa May ne sera pas revisité par le prochain Premier ministre britannique a averti un porte-parole de la Commission européenne. Le gouvernement italien va faire son possible pour éviter l'ouverture d'une procédure d'infraction pour dette excessive et l'amende de 3.5 milliards d'euros (0.2% de son PIB) a promis Giuseppe Conte, le président du Conseil italien.