Une nouvelle coalition pourrait se former en Italie. La Ligue d'extrême-droite a décidé de mettre fin à son alliance avec le Mouvement 5 étoiles, estimant qu'elle n'est plus viable, et a demandé des élections législatives anticipées. Matteo Salvini espère ainsi diriger seul l'Italie. Mais, afin d'écarter le leader de la Ligue, le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoile envisagent de s'associer. Ils ont d'ailleurs reporté avoir eu de "bonnes discussions" à ce sujet. Ce mardi, le président du Conseil Giuseppe Conte s'est exprimé devant le Sénat, il a qualifié Matteo Salvini d'"irresponsable" et a décidé de remettre sa démission au chef de l'Etat, Sergio Matarella. Ce dernier doit maintenant décider s'il convient d'organiser des élections législatives anticipées ou si une autre coalition gouvernementale peut être formée. 

Salvini veut 50 milliards d'euros de budget. En parallèle à cette grise gouvernementale, le bras de fer avec Bruxelles continue au sujet du budget italien. Alors que le pays s'est engagé à se conformer aux règles budgétaires européennes, notamment en réalisant des recettes supplémentaires grâce à l'augmentation de la TVA, Matteo Salvini a déclaré que non seulement cette augmentation n'a pas lieu d'être, mais qu'en plus, il faudrait réduire la fiscalité dans son ensemble.  
 
"Il nous faut un budget de 50 milliards d'euros. Il ne suffit pas selon moi de ne pas augmenter la TVA. Nous devons commencer à réduire les impôts. Sommes-nous prêts à provoquer ce choc fiscal de relance ? Nous avons besoin d'un gouvernement capable de faire les choses, pas d'un gouvernement qui se contente de se débrouiller".

Brexit : Johnson veut un accord mais campe sur ses positions au sujet du Backstop. Boris Johnson réclame le retrait de la clause de sauvegarde de l'accord négocié entre Theresa May et les Européens. Le Premier ministre britannique s'est entretenu avec son homologue irlandais Leo Varadkar à ce sujet. Il estime que l'actuel accord n'est pas acceptable en l'état par la Chambre des communes. Les deux hommes ont prévu de se rencontrer début septembre à Dublin. De plus, Boris Johnson a contacté Bruxelles pour réaffirmer sa volonté de conclure un accord de sortie de l'UE, mais sans le "Backstop". Il a proposé au président du Conseil européen Donald Tusk de remplacer cette clause de sauvegarde par "un engagement à mettre en œuvre des dispositions alternatives dès que possible avant la fin de la période de transition, dans le cadre de la future relation". Bruxelles a refusé.

Les conséquences d'un "no-deal" Brexit. Selon The Sunday Times, "une fuite sans précédent de documents gouvernementaux a mis en évidence les lacunes de la planification des mesures d'urgence en cas de refus d'un accord". Le Royaume-Uni pourrait, selon les scénarios les plus probables, souffrir d'une pénurie de carburant, de nourritures et de médicaments.


La Buba se prépare à une possible récession au T3. Après un repli de 0.1% du PIB au deuxième trimestre, la Bundesbank a annoncé hier que l'économie allemande pourrait entrer en récession au troisième trimestre. Le ministre des Finances Olaf Scholz envisage un recours à l'endettement en cas de crise sévère.

En Bref.
  • L'indice des prix à la consommation est ressorti sous les attentes en zon euro, à 1.0% sur un an en juillet (consensus 1.1%), après 1.3% en juin.
  • La Banque centrale chinoise a décidé, pour l'instant, de laisser inchangé le niveau de ses taux d'intérêt directeurs, mais n'est pas fermée à une hausse des taux prochainement a-t-elle indiqué.
  • Donald Trump reçoit le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, à la Maison Blanche.
  • Malgré les tensions commerciales et le ralentissement économique global, les dividendes versés par les sociétés cotées dans le monde entier ont atteint un record au second trimestre, à 513.8 milliards de dollars, soit +1.1% par rapport au T2 2018.
  • Huawei assure que le répit de 90 jours accordé par l'administration Trump "ne change rien" et estime toujours être "injustement traité".
  • Selon des médias américains, la Maison Blanche envisage des baisses d'impôts et de droits de douane pour éviter que les Etats-Unis entrent en récession.
  • Le président de la Fed de Boston, Eric Rosengren, estime que de nouvelles baisses des taux ne seraient pas justifiées compte-tenu de la solidité de l'économie américaine.