Trump hausse le ton. Dans son récent rapport, le Trésor américain affirmait qu'aucun pays n'avait manipulé sa devise ces six derniers mois, même pas la Chine. Or, hier le yuan chinois évoluait autour de 6.93 pour un dollar, atteignant un plus bas depuis novembre dernier, ce qui n'a pas échappé à Trump. Il accuse la Chine de faire chuter sa monnaie pour contrer les effets des tarifs douaniers et la menace d'imposer de nouvelles taxes douanières si sa rencontre avec Xi Jinping fin juin, en marge du G20, n'a pas lieu, ou n'aboutit à aucun accord.
 

Source : Bloomberg, le 11.06.19

Xi fait ce qu'il veut. Pas Trump. Le Président américain s'agace que son homologue chinois dicte sa volonté à la Banque Populaire de Chine : "en Chine, le patron de la Banque centrale, c'est le président Xi, le président chinois (…) en tant que patron de la Banque centrale, il peut faire ce qu'il veut", alors que lui, la Fed ne l'écoute pas. Donald Trump, qui se sent désavantagé par rapport à Xi Jinping, a une nouvelle fois critiqué la Réserve fédérale et l'a accusée d'avoir fait une "grosse erreur" en relevant ses taux.

Ambiance pesante au Royaume-Uni. Les statistiques économiques décevantes (PMI, PIB, production manufacturière, industrielle, etc.) associées aux risques liés au Brexit intensifient les craintes des investisseurs et pèsent sur la livre. La devise britannique évolue à son plus bas niveau depuis mi-janvier face à l'euro. 
 

Source : Bloomberg, le 11.06.19

Dans ce contexte, la course à la succession de Theresa May démarre en trombe. Boris Johnson, le candidat favoris actuel, a fait le buzz en affirmant que le Royaume-Uni ne paiera pas la facture exigée par Bruxelles et s'est attiré les foudres des européens "ne pas honorer ses obligations de paiement, c’est un non-respect d’engagement international équivalent à un défaut sur sa dette souveraine" (Emmanuel Macron). Huit hommes et deux femmes sont dans la course à sa succession au 10 Downing Street.

En Bref. Le Royaume-Uni et la Corée du Sud ont conclu un accord commercial post-Brexit, visant à maintenir les conditions d'échanges entre les deux pays. Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte et les deux vice-présidents Matteo Salvini et Luigi Di Maio vont s'entretenir avec le ministre de l'Economie Giovanni Tria "pour élaborer une stratégie à adopter dans les discussions avec l'Europe afin d'éviter une procédure d'infraction pour le pays et d'œuvrer ensemble à la mise au point du budget". Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères a reçu son homologue allemand, il a averti hier "on ne peut pas s'attendre à ce qu'une guerre économique contre le peuple iranien continue et que ceux qui soutiennent cette guerre ou l'ont déclenchée restent en sécurité". Le moral des investisseurs en zone euro chute en juin, à -3.3, contre +5.3 en mai.