Un ancien de la Fed appelle la Banque centrale américaine à affronter Donald Trump. La guerre commerciale entre Pékin et Washington mine la confiance des consommateurs et aggrave les perspectives économiques. Ainsi, le Président américain continue de mettre la pression à la Fed pour qu'elle mette en place des mesures de relance afin d'atténuer les effets néfastes de ce conflit. Mais l'ancien président de la Fed de New York, William Dudley, estime qu'agir ainsi risquerait "d'encourager le président à encore plus d'escalade dans la guerre commerciale et risquer davantage une récession". William Dudley a enjoint la Fed à "refuser de jouer à ce jeu" et à continuer de promouvoir "une économie saine". En attendant, les inversions de la courbe des taux aux Etats-Unis deviennent de plus en plus fréquentes et font craindre les marchés d'une prochaine récession. Alors… la Fed va-t-elle décider de jouer ?

C'est une journée cruciale pour l'Italie. Le président doit annoncer si le Mouvement 5 Etoiles et le Parti Démocratique ont réussi à s'entendre pour former un nouveau gouvernement ou si des élections anticipées vont être organisées. Après plusieurs jours de négociation, de mésentente, et de rabibochage, les deux partis vont devoir rendre leur décision ce soir. L'idée d'un retour aux urnes n'enchante guère Sergio Mattarella, car ces élections interviendraient dans un contexte de ralentissement économique et surtout, au moment où le pays – en pleine crise budgétaire – devra présenter à la Commission européenne son budget pour 2020.

Un Brexit sans Backstop, Un Brexit sans accord, ou des élections anticipées. Les commentateurs britanniques estiment que le gouvernement est optimiste quant à la reprise des négociations entre Londres et Bruxelles, notamment depuis que Boris Johnson a rencontré Angela Merkel et Emmanuel Macron la semaine dernière pour rediscuter du "backstop". Un Brexit sans accord en octobre prochain reste toutefois probable si le RU et l'UE ne parviennent pas à trouver une solution concernant cette clause de sauvegarde, dont le Parlement britannique ne veut pas. Les partis d'opposition britanniques se sont dits déterminés à contrecarrer d'urgence le scénario d'un No Deal Brexit : "Les participants se sont accordés sur l'urgence d'agir ensemble pour trouver des moyens pratiques d'éviter une absence d'accord, dont la possibilité de voter une loi et la défiance" contre le gouvernement, a indiqué le Labour.
Enfin, le Premier ministre Boris Johnson a indiqué ce jour qu'il projetait de raccourcir la durée de la session parlementaire, limitant ainsi le temps du débat sur le Brexit. Il a annoncé qu'il comptait fixer au 14 octobre le discours du Trône, marquant l'ouverture officielle de la session parlementaire.
Le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn promet de faire "tout son possible" pour empêcher un Brexit sans accord. Il tentera la semaine prochaine de bloquer la projet de Boris Johnson et déposera ensuite une motion de censure.

Pékin reprend l'avantage dans son interminable bras de fer avec Washington. Alors que Donald Trump a indiqué lundi, avoir reçu un coup de téléphone de la Chine lui demandant de reprendre les négociations commerciales, le ministère des affaires étrangères chinois a, au contraire, déclaré qu'aucun contact téléphonique récent n'avait eu lieu. Il semblerait que la Chine reprenne l'avantage dans les négociations, d'autant que Donald Trump n'a pas tout son temps pour négocier, en raison des élections présidentielles qui ont lieu aux Etats-Unis l'année prochaine.

En Bref.
  • La Chine envisage de "lever partiellement, voire d'annuler" les restrictions à l'achat de véhicules (mises en place dans certaines villes pour réduire les embouteillages et limiter la pollution) afin de relancer la consommation, compte-tenu du contexte de ralentissement économique et des tensions commerciales.
  • De nouvelles restrictions commerciales du Japon à l'égard de la Corée du Sud entrent en vigueur ce mercredi. Le Japon a retiré la Corée du Sud de sa liste des partenaires commerciaux de confiance, alimentant les tensions entre les deux pays.
  • Le renminbi se retrouve au plus bas depuis 2008 face au dollar.
  • Le peso argentin reste sous pression face au billet vert, notamment après que les péronistes ont estimé que les prêts accordés par le FMI n'ont pas eu les effets escomptés pour l'économie.
  • La confiance des consommateurs américains s'est légèrement dégradée au mois d'août mais reste très élevée (135.2 contre 135.8 en juillet) et a dépassé les consensus des économistes.