Les avis divergent concernant les taux de la Fed. Alors que Donald Trump met la pression à la Fed pour qu'elle baisse ses taux, Jerome Powell a déclaré hier qu'une réduction était envisageable compte tenu des tensions commerciales persistantes et de leurs conséquences sur l'économie mondiale. Il a précisé que la Réserve Fédérale restait "indépendante" et "à l'abri des tensions politiques". Les marchés s'attendent à ce titre à plusieurs baisses des taux cette année, avec un premier ajustement lors de la prochaine réunion en juillet, mais les membres de la Fed ne sont pas du même avis. Robert Kaplan estime qu'à ce stade il est trop tôt pour décider d'une baisse des taux et qu'il serait plus prudent de patienter. James Bullard, lui, pense qu'une baisse des taux pourrait être justifiée pour doper la croissance et relancer l'inflation mais qu'une réduction de 50 points de base est "excessive".


Facture du Brexit et Successeur de May. Le Parti conservateur a annoncé hier dans un communiqué que le nom du prochain Premier ministre britannique sera dévoilé le 23 juillet. Qui que ce soit, Boris Johnson ou Jeremy Hunt, il faut à tout prix éviter un "No-Deal Brexit", assure l'industrie automobile britannique. D'autant plus que l'ancien maire de Londres a été clair, le Royaume-Uni sortira de l'UE avec ou sans accord le 31 octobre. En effet, l'Association des constructeurs et vendeurs automobiles (SMMT) estime que le secteur pourrait perdre jusqu'à 50 000 GBP par minute (soit 72 millions de livres par jour).


En Bref. J-2 avant le Sommet du G20. La Commission européenne a annoncé que l'accord commercial avec le Vietnam, qui consiste à supprimer 99% des droits de douanes sur les biens entre les deux pays, sera signé le 30 juin à Hanoï. La Chine a demandé au Canada de suspendre immédiatement ses exportations de viande à destination de son territoire en raison de la découverte de faux certificats d'exportation. L'Iran "commencera résolument à partir du 7 juillet" à réduire ses engagements pris dans le cadre de l'accord international sur son programme nucléaire, le délai accordé à l'Europe pour l'aider à faire face aux sanctions qui paralysent son économie étant dépassé. L'économie brésilienne devrait stagner au deuxième trimestre et ainsi éviter de justesse une récession estime la Banque centrale du Brésil.